Lors de la récente visite du Président de la République en province de Tshopo, un cri d’alarme en provenance des 145 territoires du pays a été lancé. Les administrateurs territoriaux, confrontés à une précarité financière sans précédent, ont profité de l’occasion pour adresser un mémorandum au chef de l’État. En effet, depuis 21 mois, ils mènent à bien leurs fonctions essentielles sans aucun soutien financier de l’État congolais, déplorant l’absence de financement pour les frais de fonctionnement, les salaires, et les primes.
Ce manque de soutien a des conséquences dévastatrices, non seulement pour les administrateurs eux-mêmes mais aussi pour leurs familles et la population qu’ils servent. Ils relatent des cas tragiques qui témoignent de cette situation alarmante : certains membres de leur corps administratif sont décédés, ne bénéficiant d’aucune ressource pour pallier les besoins vitaux. L’éducation de leurs enfants devient un défi insurmontable alors que la survie quotidienne est déjà compromise.
Ainsi, sous l’impulsion de Samy Kalonji Badibanga, administrateur de Fizi et porte-parole de ce collectif désespéré, un message direct et poignant a été transmis au Président. Ce vibrant plaidoyer met en lumière la difficulté d’exercer leur rôle dans une République qui semble les avoir oubliés, menaçant ainsi l’autorité de l’État sur ces territoires dépourvus de taxes et d’impôts.
Mais quelles solutions pour sortir de ce marasme financier ? La question résonne dans ce Congo où la gestion des ressources reste un défi majeur. Alors que le chef de l’État était en tourée dans la province de Tshopo, les attentes sont grandes pour que des mesures concrètes viennent apporter un souffle nouveau à ces représentants de l’État en détresse. Une réponse rapide et efficace pourrait bien être le salut attendu pour redresser la stabilité et permettre une meilleure gouvernance au cœur de la République Démocratique du Congo.
Source: radiookapi.net