Dans la province du Sankuru, la rupture du trafic entre Lodja et Bena-Dibele met en lumière les défis d’infrastructure persistants de la République Démocratique du Congo. Ce samedi 19 octobre, le pont enjambant la rivière Futshumu s’est effondré, bouleversant un axe vital à la dynamique économique et sociale de la région.
Selon Samuel Onema, le chef de secteur de Lukfungu dans le territoire de Kole, l’effondrement du pont résulte d’une combinaison de facteurs : la vétusté de la structure et le non-respect des limites de tonnage par les conducteurs de poids lourds. Un camion surchargé aurait été le coupable de cette situation regrettable, plongeant toute la province dans un marasme économique.
L’urgence de la situation pousse Samuel Onema à solliciter l’intervention du gouvernement central. « Nous demandons une réaction rapide du gouvernement national pour réhabiliter ce pont crucial », affirme-t-il avec insistance. La route Lodja-Dibele, unique artère nationale, est indispensable pour approvisionner d’autres territoires. Son interruption plonge l’économie locale dans la détresse la plus totale.
Le coût humain n’est pas négligeable : sans pirogue, la traversée s’avère périlleuse et onéreuse pour les habitants, contraints de débourser 10 000 FC pour les motocycles et 5 000 FC pour chaque piéton.
L’effondrement de ce pont illustre tristement l’état de délabrement des infrastructures clés en RDC, soulignant une crise qui dure depuis bien trop longtemps. Parallèlement, les habitants retiennent leur souffle, espérant que l’appel de Samuel Onema ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd.
Cet évènement révèle non seulement les enjeux locaux mais s’inscrit aussi dans la lutte nationale pour une infrastructure robuste revêtant un caractère crucial pour la stabilisation économique plus large du pays.
Source: mediacongo.net