À Goma, la rentrée scolaire s’est transformée en une journée de retour à la maison pour la plupart des élèves des écoles publiques ce lundi 21 octobre. Espérant la reprise normale des cours, les enfants se sont résolus à constater une fois de plus les salles de classe vides, marquant ainsi le prolongement d’un climat d’incertitude qui plane sur l’éducation dans le secteur public.
À l’origine de cette situation, une grève des enseignants qui persiste malgré les appels à reprendre le travail lancés par le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) le 19 octobre dernier. Ce syndicat, cherchant à redonner une impulsion à cette année scolaire déjà fragilisée par près de deux mois de retard, avait reçu des garanties de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, quant à la considération des revendications salariales dans le prochain budget de l’État.
Innocent Bahala Shamavu, porte-parole de l’intersyndicale des enseignants du Nord-Kivu, a exprimé sa déception face au statu quo, soulignant l’urgence pour le gouvernement de répondre favorablement à la demande cruciale des enseignants de voir le salaire le plus bas atteindre 500 USD, soit 1 500 000 francs congolais.
La négociation entre Vital Kamerhe et une délégation du SYECO, conduite par Cécile Tshiyombo, semble pour l’instant être un vœu pieux, alimentant les interrogations sur la capacité de l’État à apaiser cette crise éducative. Alors que l’année scolaire bascule lentement vers le chaos, la pression sur le gouvernement congolais s’intensifie pour trouver une solution durable et permettre aux élèves de retrouver le chemin des bancs de l’école.
Face à cette nouvelle impasse, la communauté éducative, les parents et les élèves s’inquiètent des répercussions à long terme sur l’avenir académique de milliers d’enfants. Le contraste entre les promesses budgétaires et la réalité quotidienne des écoles publiques en République Démocratique du Congo devient de plus en plus flagrant, révélant une faille dans l’engagement gouvernemental envers l’éducation.
Source: radiookapi.net