Le vendredi 18 octobre, lors du Conseil des ministres, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a jeté un pavé dans la mare en dénonçant la présence d’exploitants étrangers illégaux dans les sites miniers de la République Démocratique du Congo. Une situation préoccupante qui soulève de graves interrogations sur la gestion des ressources naturelles du pays.
Dans son compte rendu publié le dimanche 20 octobre, le Chef de l’État n’a pas mâché ses mots. « La libéralisation du secteur minier accordée par le Code minier devait attirer des investisseurs et améliorer le climat des affaires. Pourtant, elle ne doit pas être synonyme de laxisme permettant aux étrangers d’opérer illégalement », a martelé Félix Tshisekedi. Ainsi, il remet en question l’efficacité actuelle des contrôles sur les activités minières, ouvrant la voie à un débat national sur la souveraineté économique.
Face à ce constat, le gouvernement a pris des mesures drastiques. Le vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, ainsi que le ministre des Mines et la Direction générale de migration, ont reçu pour mission d’élaborer un dispositif de contrôle et de surveillance rigoureux. Objectif : empêcher l’accès aux sites miniers à tout étranger sans titre de séjour réglementaire ou sans engagement d’investissement tangible dans l’industrie minière.
Cette nouvelle directive devra être mise en œuvre d’ici un mois. Elle témoigne de l’importance cruciale accordée par le gouvernement à la protection et à la valorisation des ressources naturelles congolaises, qui jouent un rôle central dans l’économie nationale. Quelle sera la réponse des opérateurs économiques, tant nationaux qu’internationaux, à cette décision ? Un mois durant, le suspense reste entier.
La circulation des étrangers dans les zones minières, autrefois libéralisée pour encourager l’installation d’investisseurs, est désormais au cœur de l’actualité politique RDC. Cette situation reflète non seulement les défis internes de gestion de l’économie, mais s’inscrit également dans le cadre plus vaste des pressions économiques internationales redéfinissant constamment le secteur minier.
Source: radiookapi.net