Ce mercredi 10 mai 2023, les députés nationaux ont adopté la proposition de loi portant création de l’Ordre national des sages-femmes. Au terme de l’étude menée par le Professeur André Mbata, premier vice-président de l’Assemblée Nationale, le bureau de la chambre basse du parlement a accordé un délai de 48 heures pour le dépôt des amendements visant à enrichir le présent texte.
Léon Mondole, Président de la commission Sociale et Culturelle, a exposé les grands principes de sa proposition. Pendant 20 jours, les discussions se sont focalisées autour de l’initiative de loi du député Eliezer Ntambwe Mposhi. Parmi les membres du Gouvernement associés à cette question cruciale, on retrouvait notamment le Ministre de la Santé publique et le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU). La Société congolaise des sages-femmes a également été associée à cette réflexion.
Le texte de loi prévoit la création et l’organisation de l’Ordre des sages-femmes, qui s’étendra jusqu’aux possessions territoriales. L’objectif est de faire évoluer la profession de sage-femme de l’accouchement à la profession médicale et autonome à compétence définie. De ce fait, la prise en charge de la santé sexuelle et reproductive de la mère, du nouveau-né et de l’adolescente est au centre des préoccupations.
Les débats sur ce texte important n’ont pas manqué, certaines voix ayant demandé plus d’implication des sages-femmes rurales, ou soulignant du caractère discriminatoire de la loi. Pour enrichir ce texte de 83 articles, 20 ont été adoptés sans amendements ; 40, avec restructuration ; 17, supprimés ; 4, fusionnés et 10, créés. Dans un délai de 48 heures, la commission Sociale et Culturelle aura la tâche d’améliorer le texte et encourager une prise en charge de qualité pour les usagers.