À Likasi, dans la province du Haut-Katanga, l’hôpital général de référence Daco fait face à une situation critique. En cause, une coupure prolongée d’électricité qui paralyse une grande partie de ses services. Comment en est-on arrivé là ? Cela fait suite à un vol de câbles électriques, un acte criminel qui a plongé une partie de la ville dans l’obscurité depuis près de deux mois.
Dr Hugues Kilufya, médecin directeur de l’établissement, relate les efforts pour maintenir l’hôpital opérationnel malgré l’adversité. La Société nationale d’électricité (SNEL) avait, dans un premier temps, reconnecté l’hôpital à une autre ligne, celle de Kikula Akontwe, déjà sollicitée par de nombreuses entreprises minières. Malheureusement, cette ligne est elle aussi soumise à des coupures fréquentes, exacerbant une situation déjà complexe.
Les conséquences sont lourdes. Le service de néonatologie et la morgue, essentielle pour toute la ville, sont particulièrement touchés. Les équipements de réanimation et de soins intensifs pour les nouveau-nés, ainsi que le matériel de stérilisation chirurgicale, sont inutilisables sans électricité.
L’hôpital disposait d’un groupe électrogène, mais il est actuellement hors service, accentuant davantage la crise. Selon le responsable local de la SNEL, la situation découle du vol de câbles souterrains de moyenne tension. Les délestages sur la ligne actuellement utilisée par l’hôpital sont une conséquence directe d’un déficit énergétique plus large.
Néanmoins, tout espoir n’est pas perdu. La SNEL informe que des réparations sont en cours et la normalisation de la situation est promise avant la fin de la semaine. Quelle importance accordera-t-on à la sécurité pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir ? Un bilan qui pose question, en attendant que la lumière se rallume sur Likasi.
Source: radiookapi.net