Dans une tournure inattendue d’événements à Goma, seize anciens étudiants de l’Université libre des Pays des Grands Lacs (ULPGL) ont retrouvé leur liberté après leur arrestation le 1er octobre. Cette libération fait suite à leur manifestation énergique pour réclamer ce qui leur est dû : la remise des diplômes de médecine. Une histoire qui met en lumière une problématique plus vaste touchant le système éducatif de la République Démocratique du Congo.
Que se passe-t-il dans les coulisses de l’ULPGL ? Pourquoi ces jeunes hommes et femmes, après avoir triomphé des rigueurs du cursus médical, se retrouvent-ils contraints de descendre dans la rue ? Les réponses à ces questions mettent en lumière les dysfonctionnements administratifs entre l’établissement universitaire et le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire.
D’après une source proche de l’ULPGL, le retard dans l’obtention des diplômes résulte de l’inertie ministérielle, spécifiquement à cause de l’attente de la formulation des diplômes de médecine actualisés selon le nouveau système Licence-Master-Doctorat (LMD). Ce qui est paradoxal, c’est que d’autres facultés au sein de la même institution parviennent à délivrer leurs diplômes sans embûche. Une incohérence qui met à rude épreuve la patience des diplômés de médecine.
Cet incident soulève des questions cruciales concernant la gouvernance administrative et le respect des droits des étudiants en RDC. Les manifestations de ces jeunes sont un cri d’alarme face à la bureaucratie paralysante qui entrave leur avenir professionnel.
La situation des étudiants de l’ULPGL n’est pas un cas isolé, mais représente un microcosme des défis plus larges auxquels le secteur éducatif congolais est confronté. Dans un pays où l’éducation devrait être la clé de voûte du développement, cette chaîne de blocages administratifs apparaît comme un frein à l’épanouissement des futurs professionnels.
Alors que les médias congolais continuent de suivre ce dossier, la communauté attend avec impatience une prise de position ferme des autorités pour que de telles situations ne deviennent pas la norme mais restent l’exception.
Source: radiookapi.net