Depuis plusieurs jours à Kinshasa, la population est confrontée à une flambée des prix du ciment gris. Fixé habituellement à 45 000 francs congolais, ce matériau de base pour la construction atteint désormais 55 000 francs congolais. Cette hausse est attribuée à la rareté du produit sur les étals, une pénurie directement liée à la grève de l’Association des transporteurs-poids lourds de Kinshasa et du Congo-Central.
Nestor Maroyi, un commerçant opérant dans la commune de Mont Ngafula, explique que ce mouvement social paralyse l’économie de la capitale congolaise : « Tous les dépôts de ciment sont à sec. Le manque de ciment se fait cruellement sentir, et le prix des matériaux de construction ainsi que des vivres connaît une montée spectaculaire », souligne-t-il.
Les entrepreneurs du bâtiment, confrontés à cette situation critique, expriment leur désarroi. Gabriel Kzenge Nalolo rapporte : « Ce matin, j’ai fait le tour de plusieurs dépôts à la recherche de ciment. Rien ! Même le grand fournisseur, Congo Futur, ne pouvait me fournir un seul sac. »
Mireille Tshiela, surnommée maman Possible, qui travaille dans le secteur des vivres frais, partage les mêmes difficultés : « La carence se fait sentir sur le marché. Il manque du poulet et d’autres produits. Nous vivons une situation précaire au Congo. »
Cette crise met en lumière la fragilité des chaînes d’approvisionnement à Kinshasa et interroge sur la capacité des autorités à trouver une solution rapide pour éviter l’enlisement de l’économie congolaise déjà mise à rude épreuve.
Source: radiookapi.net