Une triste réalité secoue la République Démocratique du Congo : la tuberculose tue plus que jamais, surpassant même les ravages de la COVID-19. Le Directeur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), Dr Michel Kasua, a révélé que plus de 400 personnes sont mortes de cette maladie en 2023. Ces chiffres ahurissants ont été dévoilés à Kinshasa lors de la présentation des résultats d’une enquête déterminante sur la lutte contre la tuberculose.
En résumant l’année passée, les statistiques sont glaçantes : plus de 4 000 décès ont été enregistrés, plaçant la tuberculose comme une menace sanitaire sévère dépassant de trois fois la mortalité causée par la COVID-19 sur les trois dernières années. Ces chiffres interrogent : pourquoi, malgré les efforts, la tuberculose continue-t-elle de faire tant de victimes ? L’étude se penche sur les barrières psychologiques, sociales et structurelles empêchant le dépistage et le traitement efficace des malades.
Dr Michel Kasua insiste sur l’urgence de transformer ces résultats d’enquête en directives opérationnelles. « Il est crucial de traduire ces évidences en politiques qui modifient en profondeur notre approche de cette lutte acharnée contre la tuberculose », insiste-t-il. Cette démarche s’inscrit dans une initiative du PNLT, soutenue par Breakthroug Action et financée par l’USAID, cherchant à redéfinir les stratégies sanitaires d’ici 2035.
Alors que le monde se tourne vers des lendemains sans tuberculose, la RDC engage une course contre la montre. En reconsidérant les politiques actuelles, le pays espère non seulement atténuer les souffrances mais également poser les bases d’un avenir plus sain. La bataille est lancée, avec à la clef, l’espoir d’un renversement des tendances actuelles. Reste à voir si les recommandations se transposeront en actions concrètes.
Source: radiookapi.net