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Au terme du régime de l’ex-président Joseph Kabila, le Comité laïc de Coordination (CLC), une organisation proche de l’Église catholique et reconnue par le Vatican, avait brandi le carton rouge pour en réclamer le départ. Le 13 mai, ces laïcs catholiques reviennent de concert avec l’opposition pour exiger des gages d’un scrutin crédible et inclusif.
Me Hervé Diakese, figure tutélaire de la contestation, a annoncé qu’«à nouveau nous sommes prêts à prendre part à toutes les initiatives de mobilisation nationale». Le lourd tribut payé à l’époque du régime Kabila en est la preuve, rappelant notamment la brutale répression de la manif de février 2018, qui avait causée le décès de Rossy Mukendi et d’autres manifestants. Cette alternative reproche au régime Tshisekedi s’être écartée des valeurs pour lesquelles elles ont lutté autrefois.
Le Comité s’oppose farouchement à ce qu’il considère être une reproduction des erreurs de l’ancien pouvoir et de son projet de «Congolité». Ce mouvement tacite contre la loi Tshiani, portée par un bras séculier du pouvoir et considérée comme discriminatoire et anticonstitutionnelle, risque de marginaliser leurs principales cibles et favoris. Pour Me Diakese, il s’agit de «faire entendre la voix de la raison» et d’empêcher une course à l’élections qui tournerait au fiasco.
Le pouvoir aemble déterminé, malgré les mises en garde des diplomates américains et européens, à contraindre ce projet liberticide. C’est pourquoi le camp de l’opposition s’allie aux laïcs catholiques pour attirer leur attention sur les troubles déjà provoqués par de telles mesures au Soudan par exemple.
«Nous ne pouvons pas accepter que les erreurs du passé, celles pour lesquelles nos martyrs ont été tués, soient reproduites par le régime actuel». Logique devant laquelle nul ne saurait contredire. S’alliant à l’opposition, ces laïcs catholiques feront gronder jusqu’en décembre cette voie de la raison et du droit. Au-delà du vent de la lutte, l’espoir se mêle aux cris d’arrêt, pour une élection transparente, crédible et inclusivedans une République Démocratique du Congo apaisée.