Dans la province éducationnelle du Kwilu III, une décision retentissante vient de serrer encore plus l’étau autour du gouvernement de la République Démocratique du Congo. En effet, les enseignants d’Idiofa et de Gungu ont choisi de maintenir leur bras de fer avec les autorités en poursuivant leur mouvement de grève. Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale, malgré l’augmentation de 50 000 francs congolais apportée sur leur salaire, une somme bien en deçà des 100 000 promis par le gouvernement.
Les discussions autour des revendications salariales et des conditions de travail ont laissé ces professionnels de la craie sur leur faim. Là où une solution était espérée, les promesses n’ont pas suffi à calmer la colère des syndicats. « Les enseignants ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève, » annonce Gilbert Empom, président de l’Intersyndicale des enseignants du Kwilu 3, dénonçant l’absence de solutions concrètes.
Les enseignants s’insurgent : pourquoi l’ajout de moitié d’une promesse serait-il suffisant? Où sont passées les autres revendications, jugées tout aussi cruciales par les syndicats? Cette grève s’inscrit dans un débat plus large, reflétant les défis éducatifs nationaux dans la RDC, où la question des conditions de travail et de rémunération reste un casse-tête politique récurrent.
Pour l’Intersyndicale, plier à ce jour c’est entériner un précédent dangereux, qui mettrait à mal l’accès à une éducation publique de qualité. Face à cet appel au boycott scolaire, les parents se trouvent à leur tour désemparés, invités à garder leurs enfants à la maison jusqu’à nouvel ordre. Ce mouvement de protestation révèle un secteur en crise qui cherche désespérément à se faire entendre, soulignant une fois de plus la nécessité de réformes significatives dans le système éducatif de la RDC.
Source: radiookapi.net