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Ce 6 mai 2021 marquera exactement deux ans depuis que l’état de siège a été instauré dans les régions du Nord-Kivu et de l’Ituri. Cette mesure exceptionnelle avait été décrétée par le président Félix Tshisekedi afin de causer la paix dans un bref délai dans cette zone oppressée par des groupes armés. Dès lors, la société civile coordination provinciale du Nord-Kivu partage ses inquiétudes quant à la non-avancée des progrès promis par l’état de siège ; «celui-ci a été dénudé de substance. Au lieu d’anéantir les groupes armés, les animateurs de l’état de siège ont été triplement assiégés ! Malheureusement, nos élus nationaux ne font plus que prolonger cette mesure qui s’est avérée contraire aux progrès escomptés».
Selon Edgar Katembo Mateso, premier vice-président de la société civile au Nord-Kivu, il est urgent que le gouvernement et le parlement se saisissent de la situation et restituent l’administration locale aux civils. «Nous croyons qu’il est temps que l’État de siège soit aboli. Il n’y a pas de honte à cela», a-t-il dit. Cependant, des responsables militaires et dirigeants de la région sont convaincus d’avoir «restauré l’autorité de l’État» dans les villes et autres cités. D’ailleurs, le président a nommé des nouveaux animaux civils dans ces entités territoriales décentralisées, bien que la nomination n’ait toujours pas été entérinée.
La société civile du Nord-Kivu recommande donc une fois de plus la levée de l’état de siège et que l’administration régionale retourne aux mains des civils. Reste a voir si le gouvernement et le parlement pourront se plier à ces demandes d’ici des les élections à venir.