**Yannick Bolasie, de l’Europe au Brésil : une migration de talents sportifs**

À l’âge de 35 ans, Yannick Bolasie, ancienne étoile de Crystal Palace, Tottenham et Everton, a choisi de donner une nouvelle tournure à sa carrière en rejoignant le club brésilien de Criciúma en mars dernier. Ce mouvement, surprenant aux yeux de certains, a marqué un tournant dans la carrière de l’ex-international congolais, qui s’épanouit à nouveau sur le terrain, après avoir été quelque peu mis de côté par les clubs européens.

Mais Yannick n’est pas le seul à franchir l’océan. De plus en plus de stars du football européen, à l’image de Memphis Depay, ancien du FC Barcelone, rejoignent le championnat brésilien. Cette tendance intrigue et soulève une question majeure : pourquoi ces ‘gringos’ choisissent-ils de s’aventurer en Amérique du Sud ?

Selon des analyses publiées par le média britannique The Athletic, une des raisons majeures de cet afflux est le changement des règlements concernant les joueurs étrangers au Brésil. Jusqu’à récemment, les clubs brésiliens devaient se limiter à cinq joueurs étrangers par équipe, une limite désormais élargie à neuf, ce qui a considérablement ouvert le marché brésilien à d’autres nationalités. Cette nouvelle réglementation permet non seulement au Brésil de s’approprier les talents sud-américains, mais aussi de poissons dans les eaux européennes.

L’impact est tel que de nombreux clubs de l’élite brésilienne profitent de cette ouverture. Botafogo, actuel leader du championnat, aligne fièrement six Sud-Américains non brésiliens. De son côté, le Gremio, célèbre pour son amour des « hermanos », en accueille neuf.

Cependant, tout le monde ne perçoit pas cette évolution de la même façon. Pour Rodrigo Capelo, expert en finances du football brésilien, ce mouvement ressemble plus à une tendance de marché qu’à une véritable stratégie. Selon lui, c’est la simple conjoncture qui a poussé les propriétaires de clubs à accueillir ces stars européennes, séduits par l’image glamour qu’elles conservent auprès des supporters brésiliens.

Quoi qu’il en soit, Bolasie, avec six buts et trois passes décisives en 24 rencontres, illustre bien cette nouvelle dynamique. Pour beaucoup, il ne s’agit pas seulement d’un changement géographique, mais d’une renaissance sportive, un retour vers ce plaisir originel du jeu et du but, souvent éclipsé par les lumières parfois excessives des stades européens.

Source: footrdc.com