Améliorer la santé des détenus, est-ce une priorité oubliée dans les prisons congolaises ? Depuis le lundi 16 septembre 2024, Bunia, chef-lieu animé de la province de l’Ituri, a accueilli un atelier crucial, orchestré par le Comité International de la Croix Rouge (CICR). Durant trois jours, la prison centrale est devenue le point focal d’une initiative audacieuse visant à renforcer les capacités de son personnel soignant et pénitentiaire.

Pour le Lieutenant-Colonel Camille Nzonzi, responsable de l’établissement, cette formation est bien plus qu’un simple rassemblement éducatif. Elle représente une bouffée d’air indispensable pour améliorer les conditions de vie des détenus et garantir leur santé. « Nous devons faire de la prévention pour assurer que les détenus soient en bonne santé, de leur entrée à leur sortie de prison », affirme-t-il. Grâce aux efforts du CICR, la santé des détenus évolue, évitant ainsi les tragédies souvent dues aux maladies récurrentes.

Le Docteur Justin, représentant provincial de la santé, a également mis en avant le besoin désespéré d’amélioration de l’infrastructure médicale de la prison. Actuellement qualifié de « centre de santé », il rêve d’élever cet établissement au statut de centre hospitalier, capables de répondre aux immenses défis logistiques et sanitaires.

Pour le Dr Élias Saade, chef du programme de santé du CICR en RDC, le but est clair : outiller les acteurs du milieu carcéral afin qu’ils maîtrisent l’analyse et le suivi des conditions sanitaires selon les normes internationales. Cette initiative ambitieuse vise en fin de compte non seulement à diagnostiquer mais à proposer des solutions concrètes à une situation critique et souvent ignorée.

Près de trente professionnels du domaine ont participé, un nombre qui témoigne de l’importance de cet enjeu pour le Congo. Alors, cet atelier, marquera-t-il le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire carcérale du pays?
Source: rtnc.cd