Un drame incommensurable a secoué le site de déplacés de Kalindulwa, situé dans le quartier Katanika, près de Kalemie, dans la province du Tanganyika. Dimanche 15 septembre, un violent incendie a ravagé ce camp de fortune, emportant la vie tragique d’une septuagénaire et d’un jeune enfant de sept ans. Ce sinistre a également réduit en cendres plus de 4000 abris de familles déjà durement éprouvées par les aléas climatiques.
Pierre Pemba wa Pemba, le président des déplacés, attire l’attention des autorités provinciales sur l’urgence de la situation. Le feu, qui a pris naissance dans un four à charbon, s’est propagé à travers la brousse, atteignant en un éclair les habitations du camp. Les victimes de cet incendie précèdent déjà d’un déplacement forcé dû aux inondations du lac Tanganyika survenues en avril dernier. « Nous avons tout perdu, depuis les biens matériels jusqu’aux espoirs d’un retour à une vie normale », s’indigne-t-il.
Malgré de multiples appels à l’aide envoyés au gouvernement provincial du Tanganyika, l’attente des sinistrés reste vaine. « Nous survivons dans l’incertitude. Chaque nuit, chaque jour apportent leur lot d’angoisses. Que faire quand on n’a plus de toit ? Comment s’accommoder quand on ignore où trouver son prochain repas ? L’urgence est maintenant », s’exclame Pierre Pemba wa Pemba, réitérant ses demandes pour que des parcelles soient allouées afin d’assurer une sécurité vitale face à l’arrivée imminente de la saison des pluies.
Les familles du camp de Kalindulwa, originaires majoritairement du quartier Kamkolobondo, continuent d’attendre que leurs appels désespérés ne tombent pas dans l’oubli. Dans un contexte déjà instable, cet incendie soulève des questions pressantes sur la gestion de la crise des déplacés en République Démocratique du Congo, un défi de taille face auquel il est impératif que les autorités provinciales apportent une réponse tangible et rapide.
Source: radiookapi.net