Les enseignants du Nord-Kivu, regroupés au sein du Syndicat National des Enseignants des Écoles Protestantes (SYNEEP), ont décidé ce samedi 14 septembre 2024 de suspendre la grève sèche qu’ils avaient initiée. Cette cessation de leur mouvement, qui a touché toute la province pendant une semaine, est le fruit d’une décision prise suite à une évaluation menée à l’école Muzizi. Patient Rafiki, président du syndicat, a révélé que cette décision fait suite aux premières réponses apportées par le gouvernement, qui a commencé à honorer certaines de ses promesses initiales.
Rafiki a exhorté ses collègues à reconsidérer leur position et à reprendre le chemin de l’école dès lundi prochain. Cependant, cette accalmie n’est pas partagée par tous. Certains syndicats, notamment dans le nord de la province, refusent de suspendre la grève sans l’assurance d’un paiement concret de 500 $ par mois pour chaque enseignant. Ces derniers refusent de rejoindre leurs collègues, préférant maintenir leur pression sur le gouvernement pour qu’il respecte ses engagements envers les revenus enseignants, un aspect crucial pour une éducation de qualité.
Cette divergence illustre un malaise persistant au sein du secteur éducatif du Nord-Kivu, où le soutien financier et la rémunération des enseignants restent des sujets de débat intenses. Quels seront les prochains épisodes de cette saga ? Seul le temps nous le dira. Mais une question demeure : quelles valeurs sont réellement attribuées à l’éducation, et quand la situation des enseignants sera-t-elle véritablement au cœur des priorités nationales ?
La communauté éducative reste donc en attente d’une résolution pérenne, avec l’espoir que la concertation entre le gouvernement et les syndicats puisse aboutir à des solutions tangibles et viables pour l’avenir de l’enseignement dans la région.