À Bweremana, la chefferie des Bahunde, un semblant de calme se dégage après des jours de tensions intenses. Samedi 14 septembre, les habitants de la région ont enfin pu savourer un répit, cette fois-ci loin des échos inquiétants des affrontements redoutés. Jeudi dernier, des combats violents avaient éclaté sur cette ligne de front, opposant les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et leurs alliés de la force d’auto-défense pour la patrie, les Wazalendo, aux rebelles du M23, qui ont manifesté leur intention de s’emparer des positions stratégiques de l’armée congolaise.
Heureusement, selon les sources locales,115 heures s’écoulent sans le moindre coup de feu, un silence qui, bien que rassurant, ne parvient pas à alléger le poids de l’anxiété qui pèse sur les épaules des habitants. Les tensions, bien que discrètes, subsistent, laissant présager que l’insécurité n’est jamais bien loin.
Les activités économiques et scolaires sont encore mises à mal, et le quotidien des Bweremanais est bouleversé. Comment et quand cette situation compliquée prendra-t-elle fin ? Tant de questions vaines, tant de vies en suspens. Seul l’avenir, peut-être, apportera une réponse.
L’inquiétude des populations reste palpable, et la vigilance est de mise alors que la paix semble un objectif lointain. Dans cette chefferie, l’ombre du M23 continue d’inquiéter, jetant un voile d’angoisse sur un territoire déjà meurtri par des conflits passés. C’est un énième rappel de l’instabilité chronique qui ronge la région du Nord-Kivu, où les intérêts politiques et militaires se mêlent tragiquement au désespoir des populations locales.