**Bwakanga : L’Heure des Comptes pour la MIBA ? Une Coupure Électrique Éclair sur les Déboires des Travailleurs**
Le 13 septembre 2024, la minière de Bwakanga, située à Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï-oriental, s’est retrouvée dans l’obscurité, privée d’électricité. Cette mesure, orchestrée par les agents de la filiale de l’énergie locale, Enerka, a pour raison l’accumulation d’arriérés de salaire qui dure depuis plusieurs mois. Un cri du cœur, un acte désespéré, mais surtout un appel à la justice sociale.
« Nous ne sommes pas payés depuis longtemps, et avec la rentrée scolaire qui approche, nos enfants sont laissés pour compte », s’insurge un agent d’Enerka. Cette coupure a été décidée par les équipes concernées face à une situation insupportable où leurs droits fondamentaux semblent bafoués.
Les syndicats, eux, ne restent pas muets. Ils rencontrent un ras-le-bol grandissant. « Depuis plus de trois mois, les agents de Mbuji-Mayi n’ont pas reçu leur salaire, alors que ceux de Tshiala sont, eux, régulièrement payés. Pourquoi cette injustice ? », s’interroge un délégué syndical. Le malaise, notamment, provient de l’application d’un nouveau contrat de partenariat entre la MIBA et la société tchèque SEKO, qui exacerbe les inégalités entre les agents.
La colère monte, mais les travailleurs s’organisent. Au-delà des résolutions internes, ils n’hésitent pas à faire savoir que si le silence persiste du côté de la direction, ils pourraient prendre les choses en main. « Si nos voix continuent à être ignorées, nous serons contraints de trouver des alternatives, car vivre ainsi est devenu insupportable », prévient un autre agent, avec une détermination palpable.
Ce climat de protestation soulève des questions cruciales sur le rôle des entreprises face à leurs obligations sociales et financières. Que sont devenues les promesses de développement et de soutien à ceux qui font tourner la machine ? Il est plus que temps que la MIBA prenne la mesure de ses responsabilités et rétablisse la justice au sein de son personnel, avant que la situation ne dégénère davantage.
Gédéon Kabamba depuis Mbuji-Mayi
