L’économie congolaise affiche une santé renouvelée, avec un excédent de trésorerie de 164 milliards de CDF, soit plus de 58 millions de dollars américains, enregistré entre juillet et août derniers. Cette nouvelle réjouissante, annoncée par le ministère des Finances le 11 septembre, est le fruit des réformes audacieuses mises en place par Doudou Fwamba, le ministre des Finances, dans le but de restaurer le cadre macro-économique du pays.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les recettes publiques ont atteint 4 582 milliards CDF, surpassant les dépenses qui se sont élevées à 4 418 milliards CDF. Cette performance suggère un tournant dans la gestion financière du pays, un changement qui mérite d’être examiné à la lumière des défis économiques passés.
À la fin d’août 2024, le taux d’inflation cumulée s’établissait à 9,4 %, un chiffre qui contraste fortement avec les 17,5 % observés sur la même période en 2023. Cette diminution de l’inflation, combinée à la stabilisation du taux de change autour de 2 880 CDF/USD, réduit effectivement les pressions sur la monnaie nationale, ouvrant la voie à une meilleure prévisibilité économique pour les ménages et les businesses.
Faîtes un pas en arrière pour comprendre le contexte : les années précédentes avaient été marquées par des déficits significatifs. En effet, en 2022 et 2023, la même période avait enregistré des déficits de 154 milliards CDF et 1 297 milliards CDF respectivement. Cette inversion de tendance représente-t-elle une véritable révolution dans la gestion des finances publiques ?
Le ministère des Finances a également pris des mesures pour réduire les dépenses d’urgence, qui avaient pesé à hauteur de 33 % des dépenses publiques au début de l’année. Celles-ci ont été rationalisées à seulement 12 % d’ici la fin d’août. Ce contrôle renforcé des dépenses et la meilleure allocation des ressources publiques semblent être des éléments clés pour comprendre cette réussite.
En seulement trois mois, de juin à août 2024, les recettes publiques ont franchi un seuil impressionnant, atteignant 6 714 milliards CDF. Cela représente une part significative des revenus enregistrés depuis le début de l’année.
Enfin, le ministère des Finances ne s’est pas contenté de ces résultats. Il mise également sur l’élimination des pratiques frauduleuses dans les chaînes de dépenses publiques tout en renforçant la transparence, des facteurs d’une importance primordiale pour maintenir la confiance de la population envers l’État. Ainsi, cette dynamique pourrait-elle signaler un nouvel élan pour l’économie congolaise, ou s’agit-il d’un simple répit avant de nouveaux défis ? Seul l’avenir nous le dira.