La psychose s’est installée dans les rues proches de la prison centrale de Makala, où les familles choisissent de délocaliser leurs enfants suite à la récente tentative d’évasion massive. La situation, marquée par une inquiétude persistante, pousse ses habitants à des décisions radicales, comme en témoigne Junior Munzila, un père de famille. Interrogé par Radio Okapi, il a affirmé : « De nombreux parents ont évacué leurs enfants à cause de la psychose qui continue à gagner du terrain. La situation est tendue. »
Des échos d’une nuit tragique résonnent encore, avec les crépitements sporadiques des balles interdisant le fonctionnement des écoles environnantes. La peur et l’incertitude s’entremêlent dans un quotidien déjà difficile. Les activités, y compris la circulation, restent moribondes, malgré la levée des barrages policiers, témoignant d’une insécurité omniprésente.
Les événements dramatiques de la semaine dernière, où 129 personnes ont péri, selon le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Jacquemain Shabani, accentuent le climat d’angoisse. Ce dernier a confirmé que les forces de l’ordre ont été contraintes d’utiliser leurs armes à feu dans une tentative désespérée d’étouffer l’évasion, assurant en même temps que la situation reste sous contrôle gouvernemental.
La question qui se pose désormais est celle de l’avenir de ces familles, et de la capacité de l’État à restaurer un climat de confiance et de paix dans ce secteur de Kinshasa. Comment garantir la sécurité des plus vulnérables, lorsque des tirs retentissent dans les nuits de la capitale ?