Le 1er et le 2 septembre derniers se sont révélés déterminants pour la lutte contre les groupes armés dans la région de Beni, au Nord-Kivu. En effet, une coalition des forces armées congolaises (FARDC) et ougandaise (UPDF) a annoncé avoir neutralisé un bastion des rebelles des ADF (Allied Democratic Forces) près des localités de Makumo et Biakato.
Selon le colonel Mak Hazukay, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord des FARDC, cette offensive a permis d’éliminer trois combattants ennemis. Les forces engagées dans cette mission ont également mis la main sur du matériel crucial : deux ordinateurs, une grenade et une arme.
Le colonel Hazukay a souligné l’importance stratégique de ce campement : « Ce campement était une sorte de sanctuaire de l’ennemi sur l’axe Mamove-Mangina. C’est là que l’ennemi tentait d’installer de nouvelles bases arrière pour mener des attaques contre les localités environnantes. » Il a également précisé que le matériel saisi révélait des contacts réguliers avec l’État islamique, soulignant l’ampleur de la menace terroriste qui plane sur cette région déjà affaiblie.
En outre, l’opération a permis de libérer des otages, une avancée qui reste essentielle dans le contexte humanitaire difficile que vivent les populations locales.
La population est donc invitée à soutenir les militaires des FARDC et de l’UPDF afin de garantir la sécurité sur l’axe Mangina-Mamove, et pour assurer que les ADF ne puissent pas établir de nouvelles bases dans cette zone stratégique.
Cette opération s’inscrit dans un cadre plus large de lutte contre le terrorisme, où la collaboration régionale est plus que jamais nécessaire. L’unité face à la menace des groupes armés est un appel à la vigilance, tant au niveau local qu’international. Comment les efforts conjoints des forces de sécurité peuvent-ils transformer véritablement le paysage sécuritaire du Kivu ? Il est néanmoins clair que sans un soutien indéfectible de la population, ces victoires militaires risquent de rester incomplètes.