Lors d’une conférence de presse tenue à Goma et destinée à mettre en lumière la situation humanitaire précaire des déplacés forcés de fuir les violences entre les FARDC et les rebelles M23/RDF, le président suisse Alain Berset s’est révélé profondément touché par ce qu’il a vu.
Soucieux des ayants-droit des déplacés ainsi que du respect du droit à la souveraineté du Congo, le président Fribourgeois a promis de faire part de sa préoccupation lors du conseil de sécurité des Nations Unies dont la Suisse est membre non permanent.
«Il nous faut faire front commun pour que la paix règne et que ces personnes puissent retrouver leurs foyers dans des conditions décentes », a-t-il déclaré.
La visite au camp des déplacés et à l’hôpital Panzi a confirmé à Alain Berset les maux évoqués par plusieurs témoignages : l’influence de puissances extérieures interférant dans les affaires intérieures congolaises et menaçant l’intégrité nationale.
À cette occasion, le président de la Confédération helvétique a souligné que « personnellement et au nom de la Suisse nous n’acceptons pas la présence de forces armées qui viennent interférer dans la gestion des affaires intérieures congolaises ».
Il a poursuivi sa déclaration d’un constat selon lequel « on ne peut pas parler de prospérité durable sans paix ».
Ainsi, à l’image de plusieurs acteurs obsédés par le décollage du Congo, Alain Berset quitte le pays de Lumumba avec pour mission de porter la situation humanitaire extrêmement précaire de la RDC aux plus hautes instances internationales et de rompre le cycle de violence dont elle est victime.