Le 6 mars 2021 était publiée une tribune intitulée « La Fausse démocratie », écrite par Augustin Matata Ponyo, l’ancien Premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC) de 2012 à 2016. Dans son écrit, il a dressé un éloquent bilan de la situation politique actuelle de son pays, plus de vingt-cinq ans après la chute du dictateur maréchal Mobutu.
Partant de l’hypothèse selon laquelle la RDC espérait « vivre dans un meilleur système politique permettant l’amélioration significative des conditions de vie de ses populations », Matata Ponyo regrette que cet objectif n’ait pas été atteint.
En effet, « la démocratie en RDC n’est qu’un simulacre, contrairement à la plupart des pays », analyse-t-il, avant de rappeler le chaos électoral de 2018. Selon lui, le processus électoral n’est « ni libre, ni transparent, encore moins équitable », et reconstitue une véritable entrave à l’amélioration des conditions de vie des Congolais. Il dénonce également l’impact de cette apparente « démocratie », car « les meilleurs sont élus par le peuple, mais ne sont pas tous proclamés… les médiocres ne sont pas élus, mais nombreux d’entre eux sont proclamés vainqueurs ».
Pour Matata Ponyo, cette situation dramatique hypothèque l’avenir des jeunes et de l’ensemble du pays et ne peut qu’être démocratiquement inacceptable. Ainsi, il exhorte les hommes politiques à « arrêter de faire du cinéma ou du théâtre démocratique » et à « appliquer la vraie démocratie en lieu et place d’une fausse ».
Augustin Matata Ponyo, avec sa tribune « La Fausse démocratie », nous rappelle combien les droits du peuple sont constamment violés par une mauvaise gouvernance. Il nous rappelle également l’importance de se battre pour une authentique démocratie là où elle est majoritairement esquissée.