Se hissant dans le quartier Bon marché, aux côtés des activités commerciales le long de l’avenue Kabambare à Kinshasa, un triste tableau s’offre à la vue des passants. Mal entretenue et en mauvais état, cette grande artère de la capitale se meurt de sa plus belle mort, s’alarmant des risques de disparition de la carte géographique de Kinshasa si rien n’est fait d’urgence.
Autrefois joyau reliant les communes de Lingwala, Kinshasa et Barumbu, cette avenue est aujourd’hui exsangue et condamnée aux ravages des temps. Caniveaux ne répondant plus aux normes, montagne de sable, tas d’immondices, chaussée démodées et nids de poule tracent aujourd’hui le chemin des passants. Les automobilistes sont réduits à des joutes heurtées pour se frayer un chemin jusqu’à leur destination.
Une nouvelle sonnerie d’alarme se fait entendre, soulignant les risques d’une telle situation. Mais malheureusement, à l’heure où chaque jour des milliards de francs-congolais sont dépensés sans scrupules dans des activités peu reluisantes et sans rapport avec le développement du bien-être des populations, l’impression que les responsables locaux donnent est de zapper cette avenue.
L’avenue Kabambare hésite entre tragédie et désespoir. Une tragédie, estimée à cause de cet immobilisme des politiques et un désespoir qui peut causer l’extinction soudaine de l’avenue si aucune mesure ne peut sauver son humiliante condition. Il est temps que cet appel à l’action résonne dans les plus hautes sphères de ce pays si l’on veut éviter une tragédie de grande envergure.