Dans une déclaration puissante et chargée d’émotion devant le Parlement français, le député écologiste Aurélien Taché a lancé un appel ferme à l’Organisation internationale de la Francophonie, et en particulier à sa secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, au sujet de la crise qui secoue actuellement l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Aux prises avec les actions déstabilisatrices du M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs sources internationales, la région du Kivu se trouve au cœur d’un conflit qui affecte profondément les populations locales. Aurélien Taché, dont les mots résonnent avec une véhémence inégalée, a critiqué le silence de Louise Mushikiwabo vis-à-vis de ces événements tragiques, la poussant à agir de manière décisive.

L’appel de Taché se fait l’écho d’une voix plus vaste qui réclame que la Francophonie, organisation symbolisant la solidarité et la coopération entre les peuples francophones, prenne position et agisse face à ce qui peut être perçu comme une agression directe contre la RDC. Son intervention devant le perchoir a rappelé l’étendue et la gravité de la situation : des milliers de Congolais chassés de leurs foyers, des richesses pillées, et un pays francophone majeur plongé dans une détresse profonde.

L’idée d’une table ronde réunissant la jeunesse congolaise et rwandaise, proposée par Taché, vise à transformer la langue française en un outil de paix et de réconciliation. Une suggestion qui peut sembler idéaliste, mais qui reflète une volonté de trouver des solutions constructives au-delà des clivages politiques.

Le député français n’a pas manqué de souligner l’importance pour son pays de s’opposer à cette situation critique, tout en exhortant la Francophonie à prendre ses responsabilités. Sa prise de parole a mis en lumière les tensions persistantes entre la RDC et la direction de l’OIF, exacerbées par l’absence remarquée de Louise Mushikiwabo lors des 9es Jeux de la Francophonie à Kinshasa en 2023.

En réponse à cette atmosphère de tension et de dissension, la RDC a annoncé qu’elle ne célébrerait pas officiellement la Journée internationale de la Francophonie le 20 mars 2024, un geste symbolique mettant en exergue son malaise face à l’actuelle gestion de la crise par l’OIF.

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