La question de la nationalité pour les candidats à la présidentielle refait surface suite à l’inscription au calendrier de février de l’Assemblée nationale de la proposition de loi Tshiani. Cette proposition de loi suggère que « ne peut être candidat à la présidence de la République que celui qui est né de père et de mère congolais ». Cette proposition connait un accueil contrasté, suscitant des réactions vives parmi certains Congolais.
Jacques Issongo, défenseur des droits de l’homme, rappelle que de nombreux pays ont déjà connu des crises ou des situations dramatiques à cause de la discrimination. Il Se demande s’il s’agit d’un moyen pour écarter des adversaires redoutables de Felix-Antoine Tshisekedi.
L’activiste souligne que la nationalité congolaise est unique et exclusive. Mais il interroge qui était Congolais et qui ne l’était pas au stade actuel. Il met en lumière le rôle de la famille Bemba et de Moïse Katumbi pour l’économie politique du Zaïre. Et il souligne que les adeptes du parti au pouvoir soutiennent la proposition de loi en vue de réfréner ces personnalités.
Jacques Issongo affirme que si cette loi passait en l’état, elle toucherait gravement la société. Il craint qu’en cas d’adoption plus de 50% des Congolais qui ont œuvré pour leur patrie et qui ont une nationalité concurrente ne soient pas acceptés en tant que candidats à la présidence de la République. Il met en garde contre des conséquences dramatiques en cas de tentative de mise en œuvre de cette loi meurtrière.
Enfin, le militant prône le rejet de cette loi par le Parlement. Il invite largement les Congolais à faire preuve de vigilance face aux forces destructrices qui cherchent à réintroduire les évènements malheureux du 19, 20 et 21 janvier 2015.