Un mois après le retrait de la Force de la Communauté d’Afrique de l’Est (EACRF) du sol congolais, un bilan en demi-teinte est dressé à la lumière des récents développements. Le général de division Aphaxard Muthuri Kiugu, le vendredi 27 janvier 2024, à Arusha en Tanzanie, lors d’une cérémonie solennelle, a restitué le drapeau de l’organisation au secrétaire général de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est, Peter Mathuki, marquant ainsi la fin de leur mission opérationnelle en République Démocratique du Congo.
Selon le communiqué officiel de l’organisation, le général Kiugu a revendiqué des succès notables au cours de leur mandat, notamment en matière de protection de la population civile. La mission est parvenue, grâce à son intervention, à établir un cessez-le-feu entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le groupe rebelle M23, une mesure qui a eu un impact considérable.
Il a été également mis en avant que les actions de l’EACRF ont permis la réouverture partielle des axes routiers vitaux, favorisant ainsi la circulation des personnes et des biens entre Goma et Rutshuru, ainsi que d’autres localités stratégiques telles que Bunagana, Sake, Mushake, Kitchanga et Mweso.
Le commandant a également évoqué l’impact de la présence de la force sur la sécurité de Goma et Sake, évoquant la réduction significative de la menace directe que ces ville subissaient. Ces efforts ont pavé la voie au retour des populations déplacées vers leurs domiciles dans différentes zones du Nord-Kivu, matérialisant un début de stabilisation dans ces régions fragilisées.
Cette mission de paix a également été saluée pour sa coopération avec les agences humanitaires, telles que Médecins Sans Frontières, le Programme alimentaire mondial et le Comité international de la Croix-Rouge, renforçant ainsi l’assistance fournie aux populations affectées par le conflit.
Cependant, malgré ces avancées décrites, la force de l’EAC a quitté la RDC avec des sentiments mitigés. En effet, sa mission n’a pas été renouvelée par la République Démocratique du Congo, qui lui reprochait un manque de résultats concrets sur le terrain, notamment l’incapacité à désarmer les rebelles du M23. La question se pose désormais de la suite sécuritaire dans la région, la SADC prenant le relais avec le déploiement prochain de ses troupes, en une tentative de maintenir l’ordre et la sécurité dans l’est de la République Démocratique du Congo, une région stratégique mais troublée..
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