La République Démocratique du Congo s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire institutionnelle après les élections générales de décembre dernier, ouvrant le rideau sur la quatrième législature de la troisième république. L’imminente prestation de serment du Président Félix Tshisekedi, ce samedi 20 janvier, marque le commencement de son deuxième mandat, tandis que la proclamation des résultats législatifs esquisse les contours d’une Assemblée nationale rajeunie et promise à des changements de leadership.

La Constitution est un phare qui guide le transfert harmonieux du pouvoir, comme stipule son article 114, décrétant que chaque chambre parlementaire est convoquée en session extraordinaire quinze jours après l’annonce des résultats par la Commission Électorale Nationale Indépendante. Le 14 janvier 2024, avec l’annonce des résultats provisoires, est ainsi fixé comme date de lancement de cette première session exceptionnelle où tel un tableau se dessinant à grands traits, la journée du 29 janvier ouvrira les portes de la nouvelle législature.

Les premiers destins de cette Assemblée seront entre les mains d’un bureau provisoire, présidé par le doyen d’âge, épaulé par deux des plus jeunes parlementaires de l’enceinte. Cet acte consacrera l’entrée en fonction des nouveaux députés et préparera le terrain pour l’élection d’un bureau définitivement installé, avant même que le marteau frappe pour la première fois son bois résonnant de la chambre.

L’on assiste à un ballet institutionnel où le Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale orchestre l’ouverture de la session, annonçant les figures qui composeront le bureau provisoire. Les projecteurs pourraient bien se braquer une fois de plus sur Christophe Mboso N’kodia Pwanga, ce patriarche de la politique congolaise, dont l’âge n’a d’égal que son expérience et sa sagesse, déjà au centre des décisions après la démission du bureau dirigé par Jeanine Mabunda.

La victoire prononcée de Félix Tshisekedi, avec 73,47% des voix selon la Cour constitutionnelle, et la position de force de l’Union sacrée de la nation laissent présager un climat politique plus favorable au Président, qui pourrait ainsi naviguer avec un soutien parlementaire plus substantiel que durant son premier mandat. Toute la République retient son souffle, tandis que ces premiers jalons posés promettent un équilibre institutionnel peut-être plus serein pour façonner l’avenir du Congo.

Clément MUAMBA.

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