L’horreur et l’incompréhension se sont abattues sur la ville de Lubumbashi, ville de Haut-Katanga, lorsque le corps de plusieurs jeunes, membres de la Jeunesse de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo (JUNAFEC), a été retrouvé flottant dans les eaux du canal Naviundu. Selon un défenseur des droits de l’homme, « ces jeunes ont été criblés des balles » et il s’agit selon lui d’un « crime très grave ». La situation entraine une vague d’émotion et d’angoisse dans toute la ville et ses alentours.
Le tâtonnement persistant quant aux vrais contours de cette tragédie ne font qu’ajouter à l’incompréhension et les questionnements des autorités à cet égard sont légitimes. Plusieurs sources dignes de foi rapportent que ces jeunes faisant partie de l’UNAFEC se sont retrouvés aux prises entre les tirs d’un militaire et les eaux des canaux. S’ils se sont jetés à l’eau fuyant les tirs à balles réelles ou bien s’ils ont été jetés après exécution, le mystère demeure.
Selon une source au sein de la famille, l’UNAFEC se serait réunie au pont Naviundu et aurait dénoncé le président d’un parti politique membre de l’Union Sacrée de la Nation. Ce dernier aurait alors envoyé ses militaires afin de disperser ces jeunes : ce qui a malheureusement tourné au drame. Un autre version des faits fait état que des jeunes de cette même structure auraient violemment battu un militaire de la Garde Républicaine (GR) et que cette violente vendetta serait à l’origine de la tragique situation qui s’est déroulée ce mardi, à Lubumbashi.
Face à cette horreur, la population espère que les autorités sécuritaires se prononceront lors d’une réunion prévue ce mercredi, à ce sujet. Dans le même temps, l’avocat Hervé Diakese dénonce le « silence coupable » des autorités et appelle les responsables de l’Union nationale des fédéralistes du Congo à « fixer l’opinion et saisir la justice ». Les autorités provinciales doivent ainsi assumer leurs responsabilités et les conséquences de leurs actes pour que justice soit enfin rendue.