Le 20 décembre dernier, après onze jours d’expectative suite à des élections présidentielles et générales, le verdict est tombé comme un couperet dans la République Démocratique du Congo (RDC) : Felix Tshisekedi est déclaré vainqueur du scrutin. Toutefois, cette victoire est déjà au centre d’une vive controverse.
Le déroulement entier au cours de ces élections, incluant le résultat même du vote, est à l’origine de divisions d’opinions extrêmement variées. En effet, certains, fervents promoteurs de la démocratie, cyniques et naïfs, ainsi que ceux qui rêvent d’un pouvoir absolu, ont acclamé ces élections comme étant le reflet d’une pratique démocratique. Inversement, d’autres observateurs plus objectifs jugent ce scrutin simplement comme une parodie d’élection fragilisant encore plus le processus démocratique déjà fortement ébranlé. Ceux-là même avancent que les congolais viennent encore de se faire duper.
La démocratie, dans sa définition la plus simple représente l’opportunité de choisir entre plusieurs alternatives viables. Ceci implique que les électeurs comprennent bien les propositions de chaque candidat, les perceptions et plans qu’ils ont pour le pays, et qu’ils jouissent de la liberté totale de faire leur choix sans contrainte. De plus, l’état doit être en mesure de fournir des infrastructures et logistiques adéquates, ainsi que des officiels électoraux intègres afin de garantir un choix équitable.
Aucune de ces prémisses n’a été satisfaite lors des élections en RDC. Il est donc sûr de dire qu’il n’y a pas eu d’élection crédible. Néanmoins, tout comme la proclamation au sortir des urnes par la commission électorale nationale en RDC, quelqu’un a bien été élu, de la même façon que cela s’est produit cinq ans plus tôt. Seulement, cette fois-ci personne n’était surpris. C’était attendu.
De plus, ce même homme est resté au pouvoir pendant cinq ans sans véritable réalisation à son actif. On peut citer par exemple une épuration ethnique à l’encontre de sa propre population, une insécurité grandissante à l’est du pays, une intolérance croissante envers d’autres points de vue et une dégradation des relations avec les pays voisins.
Somme toute, Tshisekedi est de nouveau au pouvoir pour un second mandat, quelles que soient les conditions de son élection. Les Congolais et le reste du monde devront composer avec cette réalité, bien qu’inconfortable. Cependant, l’espoir demeure que les choses puissent s’améliorer.
Peut-être, et seulement peut-être, pourrait-il y avoir du changement. Des conversions imprévues se produisent parfois dans des circonstances inattendues. L’histoire a de nombreux exemples à cet effet. Si cela devait arriver, les populations persécutées de la région du Kivu pourraient alors être acceptées en tant que Congolais à part entière et non pas comme de vils étrangers à éliminer.
Tous les Congolais pourraient alors se sentir moins victimes de la dotation naturelle qu’ils possèdent et plus comme les propriétaires de leur pays et de ses richesses. Ils pourraient arrêter de se vanter de ses ressources naturelles scandaleusement abondantes et commencer à en profiter vraiment.
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