Une manifestation organisée par les victimes des guerres de la région d’ex orientale s’est transformée en affrontements violents avec les forces de l’ordre le vendredi 24 décembre à Kisangani. La manifestation avait pour but de dénoncer le retard dans le versement de leurs indemnisations par le bureau spécial FRIVAO et la nouvelle opération d’identification des victimes.

Le sit-in, qui avait lieu devant le bureau de FRIVAO, a été marqué par l’érigeance de barricades sur la route principale menant au plateau médical et à l’Université de Kisangani (UNIKIS). La police est intervenue avec force, utilisant des gaz lacrymogènes afin de disperser la foule et, selon des témoignages des manifestants, des tirs à balles réelles.

Suite à l’événement, le président de l’Association des victimes des guerres de Kisangani, Dieudonné Katusi, s’est exprimé devant la presse. Il appelle à la mise en place d’un nouveau comité de gestion pour le service de FRIVAO, tout en exprimant sa déception face aux opérations actuelles: « Depuis la nomination des animateurs au niveau de FRIVAO, nous constatons qu’il y a un dysfonctionnement. On enregistre des personnes, supposées être des victimes de guerre, sans notre consentement… »

Dieudonné Katusi a ajouté que la déception des victimes s’est intensifiée lorsque le FRIVAO a échoué à tenir sa promesse de verser les indemnisations avant le 20 décembre.

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