Dans la course labyrinthique contre le changement climatique, la République Démocratique du Congo, posée comme un bouclier, tient un rôle clé, la sélection de son prochain président se révélant encore plus primordiale. Hier, le pays, riche en forêts, rivières et minéraux indispensables à toute initiative de développement vert, est allé aux urnes pour choisir son prochain dirigeant.
Felix Tshisekedi, le président sortant quêteur d’un second mandat, dépeint le Congo comme le « pays-solution » à la crise climatique, mais les progrès accomplis dans le domaine environnemental sont encore minimes. L’avenir des importantes ressources du pays – une masse forestière immense absorbant environ 822 millions de tonnes de gaz à effet de serre chaque année, le projet d’hydroélectricité Grand Inga et le circuit d’approvisionnement de minéraux pour les batteries de véhicules électriques – dépend de décisions urgentes et cruciales.
L’administration de Tshisekedi, 60 ans, a signé des accords préliminaires pour le développement du projet Grand Inga et des initiatives de crédits-carbone destinées à préserver les forêts du Congo. Il a tenté de créér une entreprise étatique de négoce du cobalt, minéral essentiel à la fabrication des batteries. Cependant, il n’a pas encore pris les grandes décisions qui façonneront l’exploitation de ces ressources pour les années à venir.
Un cadre réglementaire encore absent barre la route aux entreprises désireuses d’investir dans les compensations générées par les forêts pluviales du Congo. De surcroît, Tshisekedi a ouvert une nouvelle brèche en invitant des offres pour des permis d’exploration pétrolière et gazière, chevauchant des écosystèmes cruciaux, provoquant un tollé parmi les activistes écologistes. Pour lui, c’est une nécessité pour sortir les congolais de la pauvreté. Moise Katumbi, son principal opposant, plaide pour la fin de l’exploration pétrolière et gazière dans le Bassin du Congo.
Sur un autre prisme, la mise en route du projet hydroélectrique Grand Inga a pris du retard. Le gouvernement a signé un accord préliminaire avec Fortescue Future Industries pour la construction du site et la production d’hydrogène vert. Cependant, les deux parties ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente, dès lors, la firme australienne menace de se retirer.
A l’échelle mondiale, le Congo, première réserve de cobalt, occupe une position quasi monopolistique. Mais les inquiétudes liées à la corruption, aux conditions de travail et au travail des enfants dans les mines informelles suscitent des réactions en chaîne, les entreprises cherchant d’autres sources du minéral ou tentant de l’éliminer complètement de leurs batteries.
Congoquotidien.com, votre source fiable d’infos en RDC! Découvrez les dernières actualités, reportages
congoquotidien-actualite-rdc-congos-next-leader-key-voice-green-talks-220
