La campagne électorale en République Démocratique du Congo (RDC), depuis son lancement officiel le 19 novembre 2023, ne semble pas pleinement susciter l’enthousiasme. Certaines candidates à la députation, bien qu’ardentes à communiquer et échanger avec leur électorat, trouvent un grand handicap dans l’insuffisance de moyens financiers.
Nahomie Mbangu, membre du parti politique Paneco de Bernard Kayumba, et candidate députée provinciale dans la commune de Kimbanseke et nationale dans la circonscription de Tshangu, constate que « le manque de financements des partis ou regroupements politiques est un frein majeur, empêchant les nouveaux candidats d’affirmer pleinement leurs plans d’action. »
La communication entre candidatures et électeurs se fait donc souvent par des moyens alternatifs, tels que les groupes WhatsApp. Face à cette situation, Mbangu souligne l’importance d’améliorer les conditions de vie et de renforcer la sécurité, comme demandé par la population.
« Le peuple réclame avant tout une atmosphère de sécurité et des améliorations socio-économiques. Pour y répondre, nous avons mis à disposition un document qui détaille les problèmes et défis majeurs de Tshangu et propose des solutions adaptées » a déclaré Mbangu.
Toutefois, cette situation complexe ne semble pas décourager tous les candidats. Constance Mbalabu, candidate à la députation dans la commune de Makala et circonscription de Funa, reste optimiste malgré la méfiance des électeurs. Elle note que « malgré la perte du pouvoir d’achat et la précarité quotidiennes, les électeurs restent ouverts à nos offres politiques. »
De son côté, Eko Anta Mireille, candidate de l’Alliance des Congolais pour la Refondation de la Nation de Denis Mukwege dans la circonscription de Lukunga, exprime des doutes sur la tenue des scrutins. Certains partis politiques hésitent à libérer les budgets de campagne, craignant un éventuel report des élections.
Mélanie Yombo, membre du Rassemblement des Démocrates Tshisekedistes (RDT) et candidate à la députation provinciale à Selembao, révèle quant à elle que l’insécurité empêche les candidats d’atteindre leurs électeurs dans certains quartiers de la ville.
Ces élections présidentielle, législatives et municipales, prévues pour le 20 décembre 2023, se déroulent donc dans un climat de méfiance, avec l’incertitude planant sur leur déroulement. En attendant, les candidats font de leur mieux pour être au plus près de la population, malgré des ressources souvent limitées. Le monde et la RDC attendent avec impatience d’en connaître les enjeux et aboutissements avec le couronnement des lauréats le 20 janvier 2024..
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