Du 27 au 29 novembre à Kinshasa se tiendra un forum national unique organisé par le Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV). L’objectif principal de cette rencontre de premier plan est la création d’une politique de réparation claire et juste pour les victimes, utilisant les savoirs spécifiques et les retours d’expérience des participants.
Ce forum est aussi l’occasion de porter une attention particulière à la formation de nouvelles alliances au sein de l’écosystème, y compris des organisations de la société civile, des organismes du système des Nations Unies et des organisations internationales impliquées dans le processus de réparation. L’idée est de mettre en place des recommandations alignées pour fortifier le processus d’identification et assurer une réparation appropriée, permettant de cette façon aux victimes de se réintégrer dans la société.
Des experts en lutte contre les violences sexuelles, en accompagnement des survivants, ainsi que des représentants du gouvernement et des membres d’organisations non gouvernementales étaient présent pour discuter de la proposition d’une procédure de réparation efficace.
Lucien Lundula Lotatui, directeur général du FONAREV, a rappelé lors de l’inauguration du forum que le FONAREV est l’outil qui matérialise la volonté de la nation. En tant qu’établissement administratif public, son rôle premier est de fournir une réparation définitive aux victimes: « Le FONAREV s’efforce de mettre en place une méthodologie de réparation efficace, raisonnable, transparente et de consensus, qui permettra d’identifier les victimes et de leur fournir une réparation définitive », a-t-il ajouté.
Durant ce forum, le directeur général du FONAREV espère rassembler les contributions et les propositions les plus solides de tous les participants. Cela donnera la possibilité au FONAREV de produire un document de référence sur l’identification des victimes. Lucien Lundula Lotatui mentionne que ce document servira d’outil de travail pour élaborer le manuel de procédure du FONAREV, pour suivre l’article 51 de la loi n°022/065 du 26 décembre 2022.
Les participants sont divisés en quatre commissions, portant respectivement sur ces sujets: la méthodologie d’identification, la documentation des faits et des accusations de violences sexuelles, les procédures opérationnelles standards pour l’identification des victimes, la collecte de données et l’identification de l’écosystème.
Le FONAREV est vu comme l’outil mis en place par Félix Tshisekedi pour apporter un soulagement aux femmes victimes de violences en temps de conflits. Il faut se rappeler que, promulguée en décembre 2022, la loi portant sur la protection et la réparation des victimes des violences sexuelles a marqué une avancée majeure dans la lutte contre les violences faites aux femmes en RDC. Cette loi a permis la création du FONAREV, qui est chargé de mettre en œuvre les réparations aux victimes et de contribuer à l’éradication de ces violences..
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