L’Initiative Interreligieuse pour la Protection des Forêts Tropicales (IRI-RDC) a exhorté les aspirants à la présidence de la République Démocratique du Congo (RDC) à présenter publiquement leurs idées concernant la gestion des forêts tropicales du pays. Cette demande a été lancée lors d’un point de presse organisé à Kinshasa le 17 novembre dernier.
« Cette conférence a pour objectif de sensibiliser les candidats à la présidence et les députés nationaux et provinciaux sur l’engagement de l’église en matière de protection des forêts. Nous les convions tous à adresser également cet électorat confessionnel. Nous les invitons à présenter, devant la presse, leurs intentions pour la forêt », a déclaré le Révérend Mathieu Yela, facilitateur de l’IRI-RDC.
La préoccupation de ces dignitaires religieux résulte des menaces que subissent les forêts du bassin du Congo, notamment la déforestation et les changements climatiques. « Il est urgent de protéger la forêt tropicale de la RDC, sa biodiversité ainsi que les peuples autochtones et les communautés locales qui en dépendent. Un candidat qui n’a pas intégré l’environnement et la forêt dans son programme ne comprend pas vraiment les besoins du congolais », a souligné le premier vice-président de l’église du Christ au Congo, Moïse Mateso.
Via cette démarche, l’IRI-RDC somme les candidats d’élaborer et d’inclure dans leurs programmes, des stratégies, projets et actions visant à éradiquer la déforestation, la dégradation des sols, ainsi que les menaces contre les peuples autochtones et les communautés locales.
« L’IRI-RDC en appelle aux candidats à la présidence pour qu’ils prennent l’engagement de faire de la préservation des forêts tropicales, une priorité éthique et politique, de leur gouvernance. Les aspirants députés nationaux et provinciaux sont, eux aussi, appelés à suivre toutes les actions du gouvernement relatives à la protection des forêts et aux droits des peuples autochtones et des communautés locales », a affirmé l’IRI-RDC dans son communiqué.
Les leaders religieux ont par ailleurs, encouragé la population congolaise à sanctionner les candidats n’ayant pas pris en compte la dimension environnementale et, en particulier, celle de la gestion des forêts tropicales de la RDC.
» L’église envisage de faire des évaluations lors de la campagne pour s’assurer que la question de la forêt est bel et bien prise en compte par ceux qui aspirent à gouverner le plus grand pays forestier d’Afrique. Les évaluations seront basées sur l’attitude de la population et les prises de paroles des candidats à ce sujet », a insisté Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO.
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