La fécondité ne connaît pas de répit, même dans les situations les plus sombres. Le camp de déplacés de Bulengo, une bourgade proche de Goma dans le Nord-Kivu, illustre parfaitement ce paradoxe. Avec pas moins de 100 naissances par mois en moyenne, ce lieu de refuge, qui abrite plus de 100 000 âmes originaires principalement du territoire de Masisi, devient le berceau improbable d’une nouvelle génération.
C’est au cours d’une visite effectuée le 12 novembre que Suzanne Mandong, représentante résidente intérimaire du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPAI), a pu constater la réalité de cette dynamique de vie. Elle a notamment eu l’occasion d’apprécier le travail fourni par la clinique mobile de Bulengo, un lieu devenu une véritable boussole d’espoir pour les futures mères.
Dans ce lieu aussi précaire que vital, l’équation est simple : chaque jour, trois femmes donnent vie à leur progéniture. Parmi elles, Marie Lumoo Bauma, qui venait d’accueillir dans ses bras son septième enfant. Un petit garçon nommé Joseph. L’espoir, niché dans les bras maternels, rayonnait visiblement sur le visage rayonnant de cette mère :
« C’est mon septième bébé, un garçon, il s’appelle Joseph ». Une joie accentuée par le fait d’avoir également reçu un « kit de dignité ». « On m’a reçu et on m’a même donné un cadeau, je suis très contente. Que Dieu les bénisse ! Dans ce cadeau, il y a des vêtements, du savon, et même une lampe torche et beaucoup d’autres choses… ».
La visite de Suzanne Mandong a aussi été une opportunité pour louer le travail abattu par la clinique de Bulengo. Un combat de chaque instant pour offrir aux femmes déplacées un minimum de conditions dignes pour accueillir leur progéniture.
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