Le district de Musanze, au Nord du Rwanda, est témoin de l’émergence d’une nouvelle entité militaire, nommée Forces Rwandaises pour la République et la Démocratie (FRD), dont l’impact potentiel sur la RDC et la région des Grands Lacs suscite une inquiétude légitime.
Pour comprendre cette situation, il faut revenir à la genèse du Front Patriotique Rwandais (FPR), une instance politique dirigée par Paul Kagame, prenant le pouvoir en 1994. Ce mouvement a généré un système de gouvernance qui n’est pas sans critiques. Certains analystes le qualifient de modèle suprémaciste, raciste et despotique. L’apparition des FRD pourrait être interprétée comme une réaction de défiance vis-à-vis de l’actuel régime.
Cette instabilité naissante au Nord du Rwanda pourrait ébranler la paix précaire qui règne dans la région des Grands Lacs. Les litiges ethniques et politiques chroniques pourraient être exacerbés, éventuellement débouchant sur des combats à armes multiples. Ce scénario aurait des conséquences dévastatrices pour les civils avec, en toile de fond, une détérioration sécuritaire et des mouvements de population de grande ampleur.
L’administration rwandaise actuellement en place pourrait également être fragilisée par cette tension. En cas de mobilisation importante en faveur des FRD, le gouvernement de Kigali pourrait voir sa situation affaiblie, le forçant à reconsidérer ses principes et son mode d’action. Ceci pourrait également avoir une incidence directe sur les relations diplomatiques et économiques du Rwanda au niveau régional et international.
La RDC, frontalier du Rwanda, risque d’être durement touché par cette turbulence. Le flot de réfugiés pourrait s’intensifier, accentuant les difficultés humanitaires et socio-économiques préexistentes. De plus, des dissensions et des affrontements transfrontaliers pourraient renaître, déstabilisant davantage l’est de la RDC.
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