Dans la province du Kwilu, le cri du coeur des citoyens de Gungu ne peut plus être ignoré. Mardi 14 novembre, ils ont pris d’assaut les rues en signe de protestation. En réclamation, la réhabilitation de la principale route décidant du sort de leur existence, celle qui connecte Batshamba-622 à Kakobola, en transitant par leur cité, Gungu.

Le tronçon délabré, dont la longueur s’étend sur 70 kilomètres, est devenu un handicap non seulement pour la circulation des véhicules et motocycles, mais aussi pour le simple piéton.

L’initiative de cette marche pacifique émane de la société civile locale, fidèle porte-parole des aspirations des citoyens. Son président, Joachim Kusamba, exprime leur courroux face à l’inaction coupable de la société AFRITEC. Sensée exécuter les travaux de réhabilitation de ladite voie sur une durée de six mois à compter de juillet dernier, elle s’est contentée d’une exécution partielle, ce qui n’a pas manqué de susciter l’indignation.

C’est en ces termes que Joachim Kusamba résume leur triste sort: « À peine 2 kilomètres de route ont été réalisés par AFRITEC, et de surcroit de manière insatisfaisante. De nos jours, l’accès à Gungu par véhicule est devenu un souvenir lointain. Même le piéton et le motocycliste peinent à braver les imprévus de cette voie en décrépitude. Les déplacements sont devenus un véritable parcours du combattant, si ce n’est une mission impossible ».

Il est à noter que cette route constitue le principal point d’accès à Gungu, assurant ainsi l’approvisionnement de la cité en produits agricoles et manufacturés. Sa dégradation a donc des répercussions économiques importantes. Des témoignages locaux rapportent l’image désolante de véhicules enlisés, bloqués de part et d’autre du pont Kwilu, à l’entrée de Gungu.

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