Le candidat à la présidence Matata Ponyo, s’exprimait ainsi après avoir participé à une rencontre de consultation entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les candidats à la magistrature suprême, à Kinshasa. Ses inquiétudes sont fortes quant à la tenue d’une élection sans accroc en décembre 2023 en République démocratique du Congo.
Il s’est appuyé sur plusieurs éléments pour appuyer sa position, critiquant notamment la crédibilité du processus électoral actuellement en cours :
« La confiance accordée à la CENI en cette période préélectorale est minime, principalement en raison du fait que la confiance ne s’achète pas. La loi électorale que la CENI utilise n’a pas reçu l’accord de l’opposition, la formation du bureau de la CENI n’a pas respecté les exigences réglementaires et légales, le fichier électoral n’a pas été audité par un organisme international compétent, et les listes des électeurs ne sont pas publiées comme il se doit, » a-t-il noté.
Le précédent chef du gouvernement a relevé ces faits comme autant de raisons pour lesquelles la population congolaise regarde la CENI avec suspicion.
Il a également épinglé des instances de harcèlement à l’encontre des opposants politiques : « Je reviens du Kongo-central où le maire de la ville de Matadi a refusé de nous fournir des salles pour notre candidat. Il a donné des directives à l’industrie privée pour empêcher les candidats de s’exprimer ».
Selon Ponyo, les conditions ne sont pas réunies pour une campagne électorale efficace dans un mois, principalement à cause de l’absence de compagnies aériennes. De plus, il a qualifié de « surdémesurés » les fonds alloués à l’organisation des élections de décembre 2023, soit 1,1 milliard de dollars américains.
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