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CSAC en plein chaos : 9 membres sur 14 déclarent la guerre au président Bosembe

Une tempête institutionnelle sans précédent secoue le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) en République Démocratique du Congo, mettant à nu des fractures profondes au sein de cette instance clé de régulation médiatique. Neuf des quatorze membres du conseil ont déclaré la guerre ouverte à leur président, Christian Bosembe, dans un mouvement de contestation qui pourrait bien redéfinir les équilibres du paysage médiatique congolais.

Les griefs sont lourds : méthodes de travail autoritaires, incompétence manifeste et prises de position controversées dans la régulation des médias. La crise, latente depuis plusieurs mois, a atteint son paroxysme lorsque trois hauts conseillers ont été conviés à une séance de travail avec le Conseil National de Superdéfense, court-circuitant ainsi la voie hiérarchique normale. Un acte perçu comme une violation flagrante de la loi organique qui régit cette institution d’appui à la démocratie.

Le 17 avril 2025 devait marquer une session ordinaire du CSAC, selon le calendrier statutaire. Mais contre toute attente, ni le président Bosembe ni son vice-président n’ont jugé nécessaire de convoquer cette réunion obligatoire. Une omission qui en dit long sur le mépris affiché pour les procédures institutionnelles, alors que le CSAC se réunit normalement les premier et troisième jeudis de chaque mois.

Face à cette dérive autoritaire, les membres contestataires du CSAC ont décidé de passer à l’offensive. « Nous ne pouvons rester silencieux face à ces violations répétées de notre règlement intérieur », ont-ils déclaré, rappelant que l’Assemblée plénière demeure l’organe suprême de l’institution. Une position qui soulève une question cruciale : le CSAC peut-il encore remplir sa mission de régulation des médias en RDC dans ces conditions ?

Les implications de cette crise pourraient s’avérer considérables. Le CSAC, censé être le garant de l’équilibre médiatique en RDC, risque de voir sa crédibilité entamée. Dans un contexte politique déjà tendu, cette instabilité institutionnelle intervient à un moment où le pays a plus que jamais besoin d’une régulation médiatique forte et indépendante.

Les membres dissidents affirment disposer des mécanismes internes pour résoudre cette crise. Mais jusqu’où iront-ils dans leur confrontation avec Christian Bosembe ? L’Assemblée plénière parviendra-t-elle à rétablir l’ordre institutionnel, ou assiste-t-on aux prémices d’une paralysie durable du CSAC ? Les prochains jours seront décisifs pour cette institution clé de la démocratie congolaise.

Cette crise intervient dans un contexte où les questions de gouvernance des institutions en RDC font l’objet d’un débat national intense. Le CSAC, comme d’autres organes de régulation, se trouve au cœur des enjeux de transparence et d’efficacité qui agitent la sphère politique congolaise. La manière dont sera résolue cette crise pourrait bien servir de test pour la capacité des institutions congolaises à surmonter leurs divisions internes.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: linterview.cd

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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