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Kwilu : Quatre rescapés de l’enfer Mobondo agonisent sans soins à Bandundu – Un député brise l’omerta

Dans un coin de la salle d’attente de l’Hôpital général de référence de Bandundu, quatre corps meurtris tentent de trouver une position moins douloureuse. Parmi eux, une grand-mère aux yeux vitreux serre contre elle un baluchon contenant tout ce qui lui reste. « Nous avons fui Mayala sous les balles, mais ici c’est une autre souffrance », murmure-t-elle, montrant sa jambe enflée où une plaie purulente témoigne de l’absence de soins appropriés.

Ces survivants de l’attaque des miliciens Mobondo dans le territoire de Bagata (Kwilu) incarnent le drame silencieux qui se joue dans les hôpitaux congolais. Alors que les actualités RDC relaient régulièrement les violences dans le Kwilu, le calvaire post-attaque reste souvent invisible. « On nous a donné des comprimés et nettoyé les blessures, mais depuis trois jours, personne ne s’occupe de nous », témoigne un jeune homme montrant son bras traversé par une balle.

Le député national Garry Sakata, élu de Bagata, a sorti sa plume la plus acérée pour dénoncer cette situation. Dans un vibrant plaidoyer, il interpelle le ministère des affaires humanitaires : « Comment peut-on laisser des rescapés de violences mourir d’infection dans un hôpital public ? » Une question rhétorique qui résonne comme un coup de semonce dans le paysage des actualités politiques RDC.

Le médecin directeur de l’établissement confirme sous couvert d’anonymat : « Nous avons fait le strict minimum avec nos moyens limités. Sans antibiotiques appropriés ni matériel de pansement stérile, leur état se détériore ». Une réalité qui illustre les défaillances chroniques du système de santé dans les actualités régionales RDC.

En marge de ce drame humain, une question cruciale émerge : où sont passés les mécanismes d’urgence pour les victimes de conflits ? Alors que Bandundu-ville accueille régulièrement des déplacés fuyant les violences dans le Kwilu, aucune structure d’accueil médicalisée n’existe pour les prendre en charge. « Ces quatre cas ne sont que la partie visible de l’iceberg », soupire une infirmière en changeant un bandage souillé.

La situation à Mayala, comme dans tant d’autres villages du Kwilu, pose crûment la question de la protection des civils dans les zones en proie aux milices. Si les nouvelles congolaises se focalisent souvent sur les affrontements, le sort des survivants mériterait tout autant l’attention des autorités et de la communauté humanitaire.

Alors que la nuit tombe sur Bandundu, les quatre blessés se préparent à une nouvelle nuit de douleur. Sans médicaments, sans aide alimentaire, sans espoir immédiat. Leur calvaire rappelle cruellement que dans les actualités locales RDC, derrière chaque chiffre, il y a des visages, des souffrances, et des vies suspendues à l’urgence d’une solidarité nationale trop souvent absente.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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