Le Nord-Kivu est confronté à une nouvelle menace sanitaire avec l’apparition de cas d’anthrax, également appelée fièvre charbonneuse, dans plusieurs zones de santé de la province. Les autorités provinciales ont lancé une alerte ce jeudi 17 avril, mettant en garde contre cette maladie infectieuse causée par la bactérie Bacillus anthracis, qui peut se transmettre des animaux aux humains.
Comment cette maladie se propage-t-elle exactement ? Principalement présente dans le sol, la bactérie infecte d’abord le bétail. Les humains peuvent contracter la maladie par contact direct avec des animaux infectés ou en consommant de la viande contaminée. La situation est particulièrement préoccupante à Lubero, où des cas suspects ont été signalés depuis le 11 avril, avec déjà un décès recensé.
« Toute personne présentant des signes cliniques suspects doit se rendre immédiatement dans une structure de santé », a insisté Me Luanda Kamala, conseillère principale du gouverneur chargée de la santé. Les symptômes varient selon le mode de contamination : lésions cutanées ressemblant à des brûlures, fièvre, douleurs musculaires ou encore troubles gastro-intestinaux dans les cas les plus graves.
La forme pulmonaire, bien que rare, représente un danger mortel si elle n’est pas traitée à temps. Heureusement, un diagnostic précoce permet une prise en charge efficace par antibiotiques. Les autorités sanitaires intensifient donc la surveillance épidémiologique dans les zones à risque comme Lubero, Butembo et Binza.
Face à cette situation, quelles mesures préventives adopter ? Le colonel Kiwewa Mitela Alain, administrateur du territoire de Lubero, recommande :
- Éviter tout contact avec des animaux morts ou malades
- Ne pas consommer de viande dont la provenance est incertaine
- Se laver régulièrement les mains avec du savon
- Désinfecter tout matériel en contact avec des produits animaux
Cette alerte survient alors que la province lutte déjà contre l’épidémie de Mpox. Les services de santé multiplient les campagnes de sensibilisation pour éviter une flambée épidémique. La population est appelée à collaborer pleinement avec les équipes médicales pour contenir cette nouvelle menace sanitaire dans le Nord-Kivu.
Les spécialistes rappellent que la vigilance collective est cruciale pour prévenir la propagation de l’anthrax, une maladie qui peut avoir des conséquences dramatiques si elle n’est pas maîtrisée à temps. Les autorités provinciales suivent de près l’évolution de la situation et ne manqueront pas d’informer la population sur les mesures à prendre.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd