Dans une province riche en ressources naturelles comme le Maniema, la gestion des recettes environnementales représente un enjeu crucial pour le développement durable. Une formation intensive de quatre jours a rassemblé cadres et agents du service de l’Environnement, avec un objectif clair : optimiser la mobilisation des fonds publics dans ce secteur stratégique.
Le ministre provincial de l’Environnement, Masumbuko Lutaka Francis, n’a pas mâché ses mots lors de la clôture de cette session. « Chaque franc congolais perdu dans ce secteur, c’est une parcelle de forêt qui disparaît sans contrôle », a-t-il déclaré, martelant l’urgence d’une gestion rigoureuse des ressources financières.
Parmi les directives claires données aux participants :
- L’identification systématique des activités taxables
- L’établissement de statistiques précises
- La stricte application des taux prévus par la nomenclature provinciale
Cette initiative s’inscrit dans le contexte particulier de l’exercice budgétaire 2025, où les provinces congolaises doivent faire face à des défis financiers croissants. Le ministre a particulièrement insisté sur la nécessité de combattre les pratiques frauduleuses qui privent les caisses provinciales de précieuses ressources.
Mais au-delà des aspects financiers, cette formation révèle une prise de conscience : en RDC, la protection de l’environnement passe aussi par une bonne gouvernance des fonds publics. Comment espérer préserver la biodiversité exceptionnelle du Maniema sans moyens financiers adéquats ? La question reste ouverte, mais cette formation marque un pas important vers plus de transparence et d’efficacité.
Les participants sont désormais attendus au tournant. Leur capacité à mettre en œuvre ces nouvelles directives déterminera en partie l’avenir environnemental de cette province au cœur de la RDC. Une responsabilité lourde, mais essentielle pour les générations futures.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net