La politique d’ouverture commerciale de la RDC fait l’objet de vives critiques de la part de l’opposition, alors que Kinshasa accueille la 16ème réunion ministérielle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Delly Sesanga, président de l’Envol et candidat à la présidentielle de 2023, dénonce une approche qu’il juge déséquilibrée au détriment du marché intérieur congolais.
Dans une note rendue publique ce mercredi 16 avril, l’opposant congolais remet en question la stratégie économique des autorités, pointant du doigt ce qu’il qualifie de « marchés d’ouverture sans préparation ». Pour M. Sesanga, l’adhésion à des espaces économiques régionaux comme la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) ou la ZLECAF ne devrait pas se faire au détriment du développement du marché interne congolais, pourtant porteur avec ses 100 millions de consommateurs potentiels.
« La faiblesse des échanges internes est un autre facteur qui accroît notre dépendance et désintègre la Nation », affirme-t-il, soulignant que cette situation contribue au « sous-développement et à l’aliénation de pans entiers de notre pays ». Des propos qui résonnent particulièrement dans un contexte où les actualités économiques RDC sont marquées par des défis structurels persistants.
Le leader de l’Envol propose une refonte complète des infrastructures d’échange interprovinciales, avec un accent particulier sur les réseaux énergétiques et les « microgrids » industriels. Selon lui, seule une vision intégrée et diversifiée de l’économie congolaise pourrait éviter ce qu’il appelle la « satellisation économique, politique voire militaire » des provinces du pays.
La critique porte également sur l’exportation des matières premières à l’état brut, une pratique qualifiée d’« appauvrissante » par Delly Sesanga. Ce positionnement rejoint les préoccupations de nombreux observateurs des actualités RDC, qui soulignent régulièrement la nécessité d’une transformation locale des ressources naturelles pour créer de la valeur ajoutée.
Face à ces critiques, le gouvernement congolais maintient le cap sur sa politique d’ouverture commerciale, sous l’impulsion du ministère du Commerce extérieur. Les autorités semblent convaincues que l’intégration régionale et continentale représente une opportunité pour diversifier les partenariats économiques et attirer les investissements étrangers.
Ce débat intervient à un moment charnière pour l’économie congolaise, alors que les nouvelles congolaises font état de défis multiples : inflation, chômage des jeunes, et dépendance aux cours mondiaux des matières premières. La question centrale semble être de trouver le bon équilibre entre ouverture aux marchés régionaux et développement d’une base industrielle nationale solide.
Alors que Kinshasa s’affirme comme un acteur clé dans les négociations commerciales africaines, la voix de l’opposition rappelle que toute stratégie économique doit d’abord servir les intérêts du peuple congolais. Un message qui trouve écho dans un contexte où les actualités politiques RDC restent marquées par des tensions entre majorité et opposition sur la gestion des dossiers économiques.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
