L’Agence des Zones Économiques Spéciales (AZES) a célébré une décennie d’existence ce lundi 14 avril 2025 lors d’une cérémonie solennelle à l’hôtel Hylton de Kinshasa. Placée sous le haut patronage du ministre de l’Industrie, Nuatum Kabamba, cette commémoration s’inscrit dans la droite ligne de la vision économique du Président Félix Antoine Tshisekedi Tilombo pour la transformation industrielle de la République Démocratique du Congo.
Le directeur général de l’AZES, Ogi Bolanda, a dressé un bilan éloquent des réalisations accomplies : “En dix ans, nous avons réussi à implanter sept zones économiques spéciales à travers le pays, véritables locomotives de notre industrialisation”. Parmi ces pôles de développement, l’AAES de Maluku à Kinshasa se distingue particulièrement avec des entreprises comme Safhir, dont les carreaux s’exportent jusqu’au Congo Brazzaville, ou Varou Beverage, producteur local de la célèbre boisson Pepsi.
La cérémonie a été marquée par des hommages appuyés à la vision présidentielle. Clément Mengezi, directeur de cabinet représentant le ministre Luatum, a souligné : “Malgré les défis sécuritaires dans l’Est, le Chef de l’État maintient son engagement indéfectible pour le développement industriel du pays”. Un engagement matérialisé par la distinction des “champions des ZES”, récompensant anciens ministres, équipes dirigeantes et partenaires clés du projet.
Sur le terrain, les résultats commencent à porter leurs fruits. Outre Maluku, les zones de KIM Malebo, KIM Kissuishi et KIM Severumbashi Moéné au Nord-Kivu, ainsi que Mousonalaba et la ZES de l’Équateur dans le Kongo Central, constituent désormais un maillage économique stratégique. “Ces zones ont déjà créé plus de 5 000 emplois directs et attirent des investissements à hauteur de 200 millions de dollars”, précise un rapport interne de l’agence.
Pourtant, le chemin reste parsemé d’embûches. Les experts économiques pointent du doigt les défis infrastructurels et sécuritaires qui freinent le plein potentiel de ces zones. “L’Est du pays regorge de ressources minières, mais l’insécurité chronique décourage les investisseurs”, analyse Jean-Baptiste Kabasele, économiste à l’Université de Kinshasa.
Malgré ces obstacles, l’AZES continue d’incarner l’espoir d’une RDC émergente. Avec un taux de croissance industrielle de 7% en 2024, largement porté par les activités des ZES, l’agence semble sur la bonne voie pour concrétiser la vision 2030 du président Tshisekedi. Reste à savoir si ce modèle pourra s’étendre à l’ensemble du territoire national et bénéficier équitablement à toutes les provinces.
Article Ecrit par Amissi G
Source:RTNC