Dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques et une guerre d’agression, la République Démocratique du Congo (RDC) affiche une résilience économique remarquable. Lors d’un briefing conjoint tenu ce lundi 14 avril à Kinshasa, le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, a dressé un tableau plutôt optimiste de la situation économique nationale, mettant en avant une stabilité monétaire et une gestion rigoureuse des finances publiques.
Selon les chiffres avancés par le ministre, le franc congolais (CDF) a maintenu une stabilité notable face aux principales devises étrangères, notamment le dollar américain. Cette performance, a-t-il expliqué, est le fruit d’une coordination efficace entre le gouvernement et la Banque centrale du Congo (BCC). « Depuis novembre dernier, la BCC a intensifié ses interventions sur le marché des changes, notamment à travers la vente de bons BCC, très prisés par les investisseurs locaux », a-t-il précisé. Ces mesures ont non seulement renforcé la confiance des acteurs économiques, mais ont également permis de juguler les pressions inflationnistes.
Les actualités économiques RDC révèlent ainsi une embellie inattendue dans un environnement pourtant marqué par l’incertitude. Le ministre a également souligné l’impact positif de l’augmentation de la production agricole locale, qui a contribué à stabiliser les prix des biens de première nécessité. « Cette stabilité des prix est un signal fort pour les ménages congolais, souvent vulnérables aux fluctuations du marché », a-t-il ajouté.
Cependant, cette stabilité économique a un coût. Daniel Mukoko Samba a reconnu une hausse significative des dépenses publiques, directement liée aux efforts de défense nationale dans le cadre de la guerre d’agression. Cette situation pose des défis majeurs en termes de gestion budgétaire, alors que le gouvernement doit concilier sécurité nationale et équilibre macroéconomique.
Du côté de la communication gouvernementale, le ministre Patrick Muyaya a insisté sur la transparence et la pédagogie comme leviers pour maintenir la confiance des citoyens. « La stabilité du taux de change et des prix est palpable sur le terrain, et nous devons continuer à informer la population pour éviter toute spéculation », a-t-il déclaré. Cette approche semble porter ses fruits, comme en témoigne la demande croissante pour les instruments financiers émis par la BCC.
En conclusion, si la RDC parvient à naviguer dans des eaux économiques tumultueuses, les défis restent nombreux. La guerre d’agression pèse lourdement sur les finances publiques, et la poursuite de la stabilité monétaire dépendra largement de la capacité des autorités à maintenir cette coordination exemplaire entre politique budgétaire et monétaire. Les prochains mois seront déterminants pour consolider ces acquis et éviter tout risque de surchauffe économique.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
