Alors que le système éducatif congolais fait face à d’importants défis qualitatifs depuis des années, une lueur d’espoir se profile à l’horizon. Le ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté vient en effet de lancer un processus crucial pour rehausser le niveau de l’enseignement primaire et secondaire en République Démocratique du Congo. Comment ? Par la mise en place d’une politique nationale de formation continue pour les enseignants, un domaine négligé depuis plus de dix ans.
Un atelier de validation technique s’est ouvert ce samedi 12 avril 2025 à Kinshasa, marquant le début d’une refonte complète du système de perfectionnement pédagogique. Les enjeux sont de taille : doter les enseignants congolais des outils nécessaires pour faire face aux défis contemporains de l’éducation. Mais pourquoi cette initiative arrive-t-elle seulement maintenant, alors que les lacunes du système sont connues depuis longtemps ?
Selon nos informations, le document en cours d’élaboration s’inscrit dans la stratégie sectorielle de l’éducation et vise particulièrement à combler le fossé numérique dans les salles de classe. Une priorité qui répond aux besoins d’une jeunesse de plus en plus connectée, même dans les régions les plus reculées du pays. Des unités pédagogiques modernisées et des réseaux d’écoles de proximité équipés pourraient ainsi voir le jour grâce à cette nouvelle politique.
Pendant quatre jours, des experts se sont attelés à consolider les différentes propositions avant leur soumission à une ultime validation. Le secrétaire général à l’éducation nationale et l’inspecteur général de l’enseignement ont personnellement supervisé ces travaux, témoignant de l’importance accordée à ce projet par les plus hautes autorités du secteur.
Cette initiative s’inscrit dans la droite ligne des engagements de la ministre d’État Raïs Malou, qui a fait de l’amélioration de la qualité de l’enseignement son principal cheval de bataille. Une volonté politique qui pourrait bien marquer un tournant décisif pour l’avenir de millions d’élèves congolais. Mais suffira-t-elle à rattraper des années de retard ?
Les observateurs du secteur éducatif saluent cette avancée tout en appelant à une mise en œuvre rapide et efficace. Car derrière les documents techniques et les ateliers de validation, c’est bien la réalité quotidienne des salles de classe qu’il faut transformer. Le défi est immense : former des générations d’enseignants, moderniser les méthodes pédagogiques et adapter les contenus aux réalités du 21e siècle.
Si cette politique tient ses promesses, elle pourrait redonner ses lettres de noblesse à l’école congolaise et offrir aux jeunes générations les outils nécessaires pour construire le Congo de demain. Une perspective réjouissante qui mérite qu’on lui accorde toute l’attention nécessaire, tant les enjeux pour l’économie et la société congolaise sont considérables.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: RTNC