Kinshasa – Du sommet mondial sur la nutrition en France aux visites d’entreprises agricoles en Turquie, le Ministre d’État en charge de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire, Grégoire Mchail Mutomb, poursuit une offensive internationale ambitieuse pour moderniser et revitaliser le secteur agricole congolais. À travers ces initiatives, le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC), sous l’impulsion du président Félix Antoine Tshisekedi Tilombo, place l’agriculture au cœur de son plan de développement économique et social.
Lors du sommet mondial sur la nutrition pour la croissance organisé en France récemment, le Ministre Mutomb a rappelé les défis auxquels fait face la RDC, notamment l’impact de la guerre dans l’Est du pays sur le développement du secteur agricole. S’exprimant dans un forum international où le thème “Ensemble pour nourrir le monde” a rassemblé des dirigeants et des experts de tous horizons, il a souligné la nécessité de renforcer les systèmes alimentaires durables pour éradiquer la faim, un objectif qui reste un défi mondial.
Dans la continuité de cet engagement, le ministre s’est rendu en Turquie pour renforcer les relations bilatérales dans le domaine agricole. Des visites stratégiques sur le terrain ont permis à Grégoire Mchail Mutomb de découvrir l’expertise de Lucas Holland, une entreprise européenne reconnue pour son rôle clé dans la fabrication de matériels agricoles modernes, de silos de stockage et d’usines de transformation. Ces technologies, adaptées aux besoins d’une industrie agricole prospère, suscitent des ambitions semblables en RDC.
Ces visites ne sont pas que des actes diplomatiques. Elles traduisent une stratégie globale visant à tirer des leçons des meilleures pratiques et à les transposer au contexte congolais. Les discussions tenues avec des responsables de Lucas Holland cherchent à explorer des opportunités pour implanter la même efficacité industrielle en sol congolais. L’objectif : permettre à la RDC de devenir une référence pour la production locale et la transformation de produits agricoles.
Cette approche internationale va main dans la main avec des efforts domestiques. Grâce à la mise en œuvre de la “revanche du sol” – une vision portée par le président Tshisekedi – la dynamique agricole gagnée ces deux dernières années commence à porter ses fruits, notamment avec la campagne agricole saison 1, qui a permis une baisse des prix des denrées comme le maïs dans plusieurs régions.
Ces initiatives reflètent une volonté claire : garantir la sécurité alimentaire du pays et réduire sa dépendance aux importations alimentaires, une dépendance qui freine la souveraineté économique et sociale. Moderniser le secteur agricole, c’est non seulement investir dans les infrastructures et les équipements, mais aussi favoriser les emplois locaux et dynamiser le tissu économique.
La voie empruntée par le Ministre d’État montre que l’internationalisation et la quête de connaissances ne sont pas réservées aux discussions théoriques. Elles deviennent des leviers concrets d’un changement structurel attendu. En s’inspirant de l’expertise d’acteurs internationaux et en plaçant les conditions nécessaires à un développement agricole local, la RDC pourrait bien amorcer une transformation profonde de son secteur primaire, secteur clé pour son développement économique et social.
Tout ce travail soulève une question ambitieuse pour l’avenir : ces initiatives permettront elles à la RDC de devenir un pôle régional en matière d’agriculture et d’agro-industrie ? Si l’élan actuel persiste, le pays pourrait ne pas être si loin de cet objectif.
Source: RTNC
