Kinshasa – Après des jours de frustrations et de pénurie, les habitants de Kinshasa voient enfin la lumière au bout du tunnel. L’usine de traitement d’eau de Njili se rapproche d’un retour à sa pleine capacité, apportant ainsi un soulagement tant attendu à des milliers de familles touchées par la récente interruption d’approvisionnement en eau potable. Cette situation, qui a affecté plus de 15 communes, a poussé la Régie des Eaux (REGIDESO) à intensifier ses efforts pour répondre à l’urgence.
Ce vendredi 11 avril 2025, la RTNC a annoncé des progrès significatifs dans les opérations de remise en état des installations. La réactivation de cinq groupes motopompes à la station de captage d’eau brute de Njili a déjà permis de rétablir l’approvisionnement dans plusieurs zones. Les quartiers 12 de Njili et Yolo Sud à Kalamu enregistrent de nouveau un flux régulier d’eau potable, ce qui met fin à une paralysie qui aura duré près de quatre jours dans de nombreuses parties de la ville.
Ce retour partiel n’est qu’une étape. Les équipes de la REGIDESO travaillent sans relâche pour garantir la réhabilitation complète de l’usine et permettre un fonctionnement normal à court terme. Deux groupes motopompes supplémentaires sont prévus pour entrer en service dans la nuit, visant une capacité totale de cinq groupes en opération. Cette configuration permettrait à l’usine de Njili de produire en moyenne 330 000 mètres cubes d’eau par jour, répondant ainsi aux besoins d’une population urbaine croissante.
Bien que la gestion de l’eau potable reste un défi structurel pour Kinshasa, cette nouvelle marque une victoire temporaire. La REGIDESO s’engage à assurer une fourniture continue et stable, tout en réaffirmant son objectif d’éviter la répétition de ce type de crise. L’accent est également mis sur la sensibilisation aux bonnes pratiques de consommation et la mise en place de solutions plus durables dans l’ensemble du réseau de la capitale.
L’usine de Njili, considérée comme un pilier central du système d’approvisionnement en eau de Kinshasa, est un exemple des enjeux complexes liés à l’infrastructure de base en République démocratique du Congo. Les pannes fréquentes aggravées par une population en constante expansion imposent des réformes profondes dans le secteur. Tout en répondant à l’urgence immédiate, cette crise pourrait être l’occasion de repenser les modèles actuels pour une gestion plus résiliente de l’eau.
Les habitants, quant à eux, accueillent ce retour progressif avec soulagement mais ne cachent pas leurs inquiétudes. “C’est une bonne nouvelle que l’eau coule à nouveau, mais nous voulons une solution définitive”, partage un habitant de Njili. Ces voix rappellent à quel point l’eau potable, indispensable à la santé publique et à l’hygiène, reste au cœur des préoccupations quotidiennes des Kinois.
Pour Félix Antoine Tshisekedi Tilombo, président de la République, cet événement souligne une fois de plus l’urgence d’accompagner les institutions publiques dans la modernisation des infrastructures vitales comme celles liées à l’eau, la santé et l’électricité. Avec cette avancée, Kinshasa esquisse un pas dans la bonne direction, même si beaucoup reste à faire pour garantir un accès équitable à une ressource aussi précieuse que l’eau potable.
Source: RTNC
