Kinshasa – Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Kinshasa entre le 4 et le 5 avril 2025 continuent de laisser des traces dévastatrices sur le quotidien des citoyens et les infrastructures essentielles. Une des victimes majeures de cette catastrophe naturelle est la voie ferrée Kinshasa-Matadi, unique liaison ferroviaire reliant la capitale congolaise à la province stratégique du Kongo central, qui abrite le port de Matadi. Cette ligne, exploitée par la Lunatra (Office National des Transports), est aujourd’hui complètement paralysée à la suite des dégâts causés par les fortes intempéries.
L’impact de cette interruption est considérable, affectant non seulement l’acheminement des biens entre Kinshasa et le port clé de Matadi, mais aussi la mobilité des populations. Cette infrastructure ferroviaire représente un corridor logistique vital pour l’économie congolaise, facilitant l’importation et l’exportation de marchandises via le port de Matadi, l’un des principaux axes commerciaux du pays. La suspension des activités sur cette ligne met en péril l’approvisionnement, la fluidité commerciale et la vie économique des milliers d’habitants qui dépendent de ce moyen de transport.
Les autorités congolaises sont désormais face à une urgence de premier ordre. Une intervention rapide est impérative pour réhabiliter cette voie ferrée et limiter les conséquences sur le commerce intérieur et extérieur. Le gouvernement devra mobiliser des ressources financières et humaines conséquentes pour entreprendre des travaux d’urgence de réparation, tout en envisageant des mesures pour renforcer la résilience des infrastructures face à des événements climatiques de plus en plus intenses, exacerbés par les changements climatiques.
La catastrophe ferroviaire soulève également la question de la vétusté des infrastructures. Le réseau ferroviaire congolais, qui peine déjà à répondre aux besoins croissants, montre encore une fois son extrême fragilité face aux défis naturels. Pour de nombreux experts, cet événement dramatique souligne l’urgence d’investir dans la modernisation et la diversification du réseau de transport, avec des solutions respectant les normes de durabilité et capables de prévenir de telles catastrophes.
Au-delà de l’urgence économique, les dégâts entraînés par cette paralysie ferroviaire illustrent aussi les répercussions sociales d’une crise de cette ampleur. Des milliers de commerçants et de citoyens qui empruntaient cette ligne pour leurs activités quotidiennes se retrouvent désormais dans une situation d’incertitude, aggravant une précarité déjà palpable chez bon nombre de Congolais.
Face à cette catastrophe, les appels à l’action se multiplient. Les observateurs insistent sur l’importance de renforcer le rôle des institutions publiques dans la gestion des infrastructures essentielles. Une meilleure planification urbaine et la mise en place de systèmes de prévention des risques climatiques apparaissent comme des priorités incontournables pour éviter de nouvelles paralysies économiques et sociales dues aux intempéries.
Au moment où la RDC comptabilise les pertes humaines et matérielles causées par ces pluies torrentielles, la résilience du pays est mise à rude épreuve. La réhabilitation rapide de la voie ferrée Kinshasa-Matadi est désormais à l’ordre du jour, non pas seulement comme une réponse à une crise ponctuelle, mais comme un impératif pour maintenir le développement socio-économique et préserver le rôle crucial de ce corridor dans la dynamique commerciale nationale.
Source: RTNC
